Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h34. Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio. Notre invité ce matin, Mohamed Amin Najad, qui est ambassadeur d'Iran en France.
- Bonjour, monsieur, l'ambassadeur. Je vous remercie d'être avec nous ce matin, répondre à mes questions directes comme d'habitude.
- Alors ma première question est toute simple. L'Iran dit être prêt à se défendre par tous les moyens nécessaires. Ça veut dire quoi ? D'abord, c'est un droit de réponse parce que la nation iranienne était l'objet d'une attaque, d'une agression, sans une autorisation internationale, sans une justification acceptée par l'Iran.
- Le monde civilisé et donc la Charte des Nations unies nous donnent, article 51, un droit de défendre notre intégrité territoriale, notre souveraineté nationale et la fierté et la dignité du peuple iranien.
- Donc les moyens, sûrement les moyens seront légitimes, seront légales.
- Vous allez riposter. L'Iran va riposter.
- Non.
- C'est un droit de réponse, un droit de défense. Et l'Iran avait annoncé qu'il y aura une réponse.
- Il y aura une réponse militaire.
- Ça... Ben, regardons. Non.
- La riposte peut être militaire. J'imagine qu'elle ne peut être que militaire. Ou alors elle est diplomatique. Je vais vous en parler. Mais la réponse est militaire.
- C'est la chose normale que vous dites.
- L'attaque et l'agression étaient militaires.
- Donc la riposte est militaire.
- La réponse, la nature, l'OTAN et la dimension dépendent à la décision, bien sûr, qui est en train d'étudier et de prise.
- Donc il y aura une riposte militaire, vous confirmez.
- Je ne confirme rien parce que je ne suis pas un commandant de la guerre, comme c'est le cas de quelques collègues...
- Oui, mais vous êtes le représentant...
- ...qui viennent et annoncent. Mais pour nous, on attend toujours une instruction et une action décidée par Téhéran et menée par le peuple iranien.
- Bon. Deux actions possibles, entre autres. Entre autres, un, les bases militaires américaines, qu'elles soient en Irak, l'ambassade américaine à Beyrouth ou les bases militaires américaines...
- Dans les pays du Golfe. Voilà des cibles possibles.
- Ça, c'est votre idée.
- C'est pas mon idée. C'est la réalité.
- Non, non. Pour les Iraniens, briser la loi internationale, c'était toujours une ligne rouge.
- Donc vous citez des cas où... Je ne sais vraiment... Je n'ai pas...
- une idée, parce que nous, dans la culture et l'histoire iranienne, attaquer un autre pays, c'est comme un péché. Si vous regardez l'histoire de 300 dernières années, l'Iran n'a jamais attaqué un voisin ou un autre pays.
- Donc, maintenant, si on veut toujours parler sur les cas supposés, on peut toujours parler jour et nuit là-dessus.
- Oui, mais moi aussi, je peux parler jour et nuit, M. l'ambassadeur.
- J'ai tellement entendu de dirigeants iraniens demander la destruction de l'État d'Israël et la disparition de l'État d'Israël. Pardon, mais ça a existé.
- Vous avez entendu cela, vous aussi, de la part de dirigeants iraniens, qu'on peut comprendre aussi. Imaginez que quelqu'un souhaite la destruction de l'Iran.
- Comment réagiriez-vous ? Oui.
- Je vous donne un exemple.
- Oui, allez-y. Donnez-moi tous les exemples possibles. Le 8 mai 2006, lors d'un entretien avec l'agence Reuters, Shimon Peres, alors vice-premier ministre d'Israël, a déclaré « Le président iranien doit se rappeler que l'Iran peut être rayé de la carte. » Donc, il a dit que l'Israël était un pays doté de l'arme nucléaire qui n'a pas caché, dont les installations et les centrales nucléaires sont hors de l'inspection internationale, et étant un pays qui n'a pas signé le traité de non-prolifération, ça veut dire que toutes les évidences sont là, et ils menacent l'Iran d'être écarté de la carte.
- Donc, si vous voulez qu'on parle des propos qui n'ont pas encore réalisé Oussah, mais nous, nous n'avons jamais dit que l'Iran va rayer l'Israël de la carte. Mais ce sont eux qui disaient...
- Mais des dirigeants iraniens l'ont dit, pardon monsieur l'ambassadeur, que des dirigeants iraniens l'ont dit.
- Bon.
- Quand ça ? Je ne vais pas entrer dans ce débat parce que j'ai plein de questions à vous poser, et la première question que je voudrais vous poser maintenant, c'est le détroit d'Hormuz.
- Est-ce que vous allez, oui ou non, fermer le détroit d'Hormuz ? Je vous...
Transcription générée par IA