Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Et notre invité ce matin, Michel Barnier, ancien Premier ministre, qui publie chez Calman Nevis ce que j'ai appris de vous, chronique pour demain.
- Nous allons... Bonjour, Michel Barnier. Nous allons évidemment parler de votre livre, ouvrir votre livre, qui est passionnant, parce que vous êtes parti à la rencontre des Français. Vous avez retenu ce que vous ont dit les Français.
- Vous le traduisez et vous l'expliquez. Et vous nous racontez finalement votre parcours politique à travers ces rencontres avec les Français.
- Et vous faites des suggestions. On y reviendra. Mais je voudrais d'abord commencer avec l'actualité.
- La guerre Israël-Iran. Michel Barnier, les États-Unis hésitent à entrer en guerre. Doivent-ils s'abstenir ? Doivent-ils s'abstenir ? Doivent-ils s'engager ? C'est la même question. Ou doivent-ils s'engager ? M. Trump nous a habitués à des positions, à des sentiments qui changent. Je me souviens d'ailleurs de sa campagne électorale, qui n'est pas si lointaine, en promettant que plus aucun soldat américain ne serait engagé sur des fronts, surtout des fronts lointains.
- Donc je peux pas dire quelle sera sa décision. Je pense que l'influence américaine est très considérable.
- Elle est très névralgique dans cette réflexion. Oui.
- Depuis longtemps. Et qu'elle doit être utilisée pour ramener la paix, arrêter la guerre partout et encourager tous les protagonistes à se mettre autour d'une table, y compris d'ailleurs l'UE, le moment venu. Bien. Mais Michel Barnier, de son côté, Benjamin Netanyahou n'exclut pas de tuer le guide suprême iranien, Ali Khamenei.
- Doit-on, doit-il aller jusque-là ? Je complète ma question.
- Avec ce qu'a dit Emmanuel Macron, vouloir changer le régime en Iran par la force serait une erreur stratégique. Vous êtes d'accord ou pas ? Personne ne sera mécontent ou tout le monde sera heureux si le régime iranien change. C'est un régime théocratique. C'est un régime autoritaire.
- C'est une dictature qui oppresse les femmes en particulier, et pas seulement les femmes, qui sont d'ailleurs en point d'un combat très courageux pour beaucoup d'entre elles au risque de leur vie.
- Personne ne se plaindra que ce régime tombe. Est-ce qu'on le fait tomber par des interventions extérieures ? On a quelques exemples qui prouvent que ça marche pas toujours.
- La Libye ou l'Irak sont là, et peut-être même d'une certaine manière l'Afghanistan à contre-temps. Donc il faut faire attention à plaquer un changement de régime par la force ou une intervention militaire extérieure.
- Le changement de régime, il doit d'abord venir du peuple iranien. On n'en est pas loin. On n'en est pas loin.
- Voilà pourquoi je pense que... Oui. Vous êtes prudent. Vous êtes prudent. Vous n'êtes pas partisan, partisan de...
- Des solutions, définitivement. Je vais ajouter, Jean-Jacques Bourdinco. En Iran, les choses sont complexes. C'est pas seulement quelques personnalités fut-elle le guide suprême qui compte.
- On peut les éliminer. D'ailleurs, certains ont été éliminés par les services israéliens depuis quelques jours. C'est très complexe. Il y a des services.
- Il y a une organisation militaire. Il y a un système autocratique et autoritaire extrêmement puissant. Et donc ça ne suffira pas d'éliminer quelques personnalités.
- Ce serait une erreur stratégique ? Vous rejoignez Emmanuel Macron ? J'ai pas à rejoindre Emmanuel Macron, à ne pas le rejoindre.
- Non, mais d'accord. Mais j'oublie Emmanuel Macron. Est-ce que ce serait une erreur stratégique ? Je vous ai dit ma position. Ma position, c'est que pour changer un régime, il faut mieux compter sur le peuple du pays concerné, même s'il doit être aidé ou accompagné ou soutenu.
- C'est pas des bombes et c'est pas des interventions militaires qui changent les régimes de manière durable.
- Conclaves des retraites. S'il y a accord... En revanche, excusez-moi de terminer là-dessus.
- Allez-y. Notre solidarité avec Israël, qui a le droit à la légitime défense, comme c'était le cas après le 7 octobre et les attentats terroristes du Hamas, contre la menace iranienne qui était extrêmement claire... J'ai moi-même participé, comme ministre des Affaires étrangères, il y a quelques années, à une première négociation sur l'accord iranien pour empêcher l'Irak ou l'Iran.
- Ou pour conduire l'Iran à ne pas avoir la bombe atomique. Mais ça reste une question de sécurité. Et on...
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