Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous, Juliette Méadel, ministre déléguée à la Ville. Bonjour, Juliette Méadel. Alors vous faites partie du centre-gauche, hein ? Oui, de la gauche. De la gauche. Vous êtes ministre, mais ministre de gauche, bien loin des positions de messieurs Retailleau et d'Armanin.
- On est bien d'accord. Oui. Absolument. Mais c'est un gouvernement de coalition.
- Oui. Ça, j'ai bien compris. Et comme l'aide du reste de l'Assemblée nationale, il n'y a pas de majorité, mais il y a une coalition.
- Bon, il y a une coalition. Bon, mais nous allons voir tout cela, parce que vous êtes chargé de la Ville. Vous avez des objectifs.
- Alors je vais revenir sur les violences, sur les saccages, sur les pillages. Je vais revenir sur les propositions des uns et des autres.
- Mais, Juliette Méadel, il y a quelque chose qui nous tient à cœur, qui vous tient à cœur. C'est le commerce en centre-ville.
- Et je tenais à commencer avec ça. Pourquoi ? Parce que les centres-villes de nos villes...
- Et même de nos gros villages sont en train d'être désertifiés. Plus de commerce. Les commerces ferment.
- Vous prenez des initiatives pour cela ? Oui, parce que ça me frappe. Et en même temps, ça m'attriste.
- Quand on se promène dans ces belles villes, dans les quartiers, c'est encore pire. On voit des rideaux fermés.
- On voit des tags. On voit même des squats dans de jolies villes. Donc stop. Il faut que ça s'arrête.
- On a besoin du commerce en centre-ville. On a besoin d'avoir aussi ce plaisir de pouvoir aller acheter son pain et de pouvoir se retrouver avec quelques autres.
- Comme dans les villes, à l'époque. Alors que faire ? Alors que faire ? J'ai demandé... J'ai donné une mission assez exigeante à trois personnes qui sont les meilleures connaisseurs du sujet.
- Le patron de Système U, qui est Dominique Schellcher. Le patron de la Banque des territoires actuellement, qui est devenu le patron de la caisse des dépôts, qui est Olivier Sichel.
- Et surtout, surtout la maire de Saint-Quentin. Saint-Quentin dans l'Aisne, qui est Frédéric Macaré. J'ai demandé à ces trois acteurs, qui connaissent à la fois le commerce, qui sont maires et qui savent ce que c'est de me faire des propositions révolutionnaires pour le mois de septembre. Révolutionnaire, ça veut dire qu'il faut qu'on aille au-delà de ce que nous avons fait jusqu'à présent dans les différents ministères.
- J'ai donné cette mission avec ma collègue Véronique Louvagie, qui est ministre du Commerce. Et donc vous avez le ministère de l'Aménagement du territoire et le ministère de la Vie et le ministère de l'Économie qui sont déterminés...
- Nous verrons ce que dit cette mission. Qui sont déterminés à avancer. Je peux m'étonner de voir Dominique Schellcher dans cette mission, parce que lui, avec ses hyper et ses super, il a vidé les centres-villes et les commerces de centres-villes. Si ce n'est qu'à Saint-Quentin, il y a des petits systèmes U et que moi, j'ai besoin d'avoir l'avis de tout le monde.
- Ah bon ? Parce que... Je vais pas vous faire la publicité de systèmes U. C'est lui qui va le faire. Non, non, mais d'accord. Mais la grande distribution a vidé les centres-villes. Pardon, mais...
- Exactement. Et comme ils sont en train de revenir là-dessus et que précisément, ils réinstallent des supérettes, j'ai besoin d'avoir leur avis. Mais je partage votre constat.
- Je comprends. Alors il y a un autre constat qui est fait sur les commerces. Parce que... Oui.
- Comment les commerces qui s'installent en centres-villes ? Les kebabs, les barbiers, les petites épiceries de proximité qui sont là. Pourquoi ? Pourquoi ? Pour blanchir l'argent de la drogue.
- C'est exactement... Et le maire de Montpellier dit qu'il faut que les maires aient un droit, un droit sur l'installation d'un commerce, sur l'ouverture d'un commerce.
- Écoutez, moi, je suis d'accord avec ça. D'ailleurs, c'est à Montpellier que j'organise le comité interministériel des villes. On va en parler tout à l'heure.
- J'allais venir. Vous voyez. Vous êtes très fort. Et vous êtes bien informé. Mais au-delà de ça...
- Oui. Il faut que les pouvoirs publics se saisissent de...
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