Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité, Jean-Philippe Tanguy, qui est député de La Somme et membre du bureau politique du Rassemblement national. Bonjour.
- Bonjour, M. Bourdin. Merci. Merci d'être avec nous. Je vais parler de l'actualité tout de suite, la fin de vie.
- Hier, le texte renforçant les soins palliatifs a été voté à l'unanimité. Donc vous l'avez voté.
- Oui. Le texte instituant l'aide à mourir. Votre vote.
- J'ai voté pour avec 19 députés du Rassemblement national et 101 ont voté contre.
- Donc largement un vote contre du Rassemblement national, dont Marine Le Pen, qui a voté par procuration car elle est en Nouvelle-Calédonie.
- Et Jordan Bardella avait aussi pris position d'une tribune très intéressante contre.
- Mais nos dirigeants ont laissé la liberté de vote. Pourquoi avez-vous voté pour ? J'estime que ce texte a porté les garanties nécessaires à l'exercice du droit de mourir dans le Rassemblement national.
- La dignité. Et donc moi, j'ai considéré qu'il fallait le voter, qu'il y avait un large soutien populaire et une large demande à cette réforme, car c'est la tragédie de la vie et que tous les efforts des soignants, très méritants, très courageux, ne peuvent parfois pas protéger les patients et les malades de souffrances réfractaires ou de souffrances que les patients ne sont plus capables de supporter. C'est la liberté de ne pas vouloir souffrir.
- Oui. Et hier matin, Philippe Juvin, qui était à votre place, qui, lui, a voté contre, a expliqué que c'est une loi faite pour des gens bien portants, mais qui va d'abord s'appliquer aux gens pauvres et aux isolés qui n'ont pas d'autre solution. J'ai un vrai respect pour Philippe Juvin, un vrai respect intellectuel, un vrai respect humain.
- C'est une belle personne, malgré le fait qu'il n'est pas de mon parti politique. On en a discuté ensemble.
- Je ne suis pas d'accord avec ses arguments. Je l'écoute attentivement. C'était d'ailleurs le dernier orateur hier à prendre la parole.
- Tout à fait. Mais je ne partage pas son analyse. Voilà, je ne veux pas polémiquer avec lui, parce que j'ai beaucoup de respect.
- Pour les gens qui se sont opposés à cette loi. Mais je pense qu'il confond ce droit nouveau et malheureusement les réalités sociales telles qu'elles existent dans notre pays, évidemment. Et il faut le regretter. Il faut tout faire pour que ce ne soit pas le cas.
- Les personnes les plus fragiles sont les plus mal soignées dans notre pays, malgré tous les efforts du système social et des soignants.
- Il ne faut pas se le cacher. Donc ça correspond déjà à une réalité. Ce n'est pas lié à cette loi.
- Bien. Jean-Philippe Tanguy, redressement des finances publiques, budget de l'État, budget de la Sécurité sociale hier.
- Le Premier ministre nous a dit qu'il allait demander un effort à tous les Français. Que comprenez-vous ? Rien. Rien ? J'ai écouté hier matin. J'ai réécouté hier soir le Premier ministre pour essayer vraiment de comprendre ce qu'il voulait dire.
- À l'Assemblée ? Non, non, non. Dans sa longue interview.
- Dans sa longue interview hier matin. Non, non, non. Dans sa longue interview hier matin chez vos confrères. Je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire.
- Voilà. Je suis désolé. J'ai entendu beaucoup... Il a dit début juillet plan de retour à l'équilibre des finances publiques sur 3 ou 4 années.
- Oui. Mais M. Bourdin, vous suivez le budget depuis... Oui. Mais M. Bourdin, vous suivez le budget depuis...
- M. Bourdin, vous suivez le budget depuis des années. C'est la date des lettres qui cadrent le budget depuis la Ve République.
- Donc début juillet, c'est toujours la date où on envoie le budget. Voilà. Donc il essaie de... Comment dire ? De tromper nos compatriotes qui connaissent pas les affres de la bureaucratie française.
- Donc c'est toujours la date de tout temps où on envoie les lettres de cadrage. Donc c'est pas une annonce. Donc en fait, il fait comme d'habitude.
- Il essaie de gagner un temps précieux pour lui, sans doute. Précieux aussi pour les Français, car chaque jour qu'il passe, le déficit s'accroît.
- Moi, le dernier rapport de la Cour des comptes sur les comptes sociaux est très...
Transcription générée par IA