Avec Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et auteur de "Ce qui nous attend" (Robert Laffont)

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"137 morts, 180 blessés."

Jean-Jacques Bourdin : Bonjour à toutes et à tous, les Français veulent savoir, parlons vrai ce matin avec le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU et auteur de ce qui nous attend, titre de votre livre général Trinquant. Aux éditions Robert Laffont, bonjour. Merci d'être avec nous. Alors Vigipirate, parlons de la France d'abord, avant de parler de la Russie. Vigipirate a son maximum, ça a été décrété hier soir en France, le risque est grand, le risque est grand, le risque terroriste est terroriste. Existait, amplifié par ce qui s'est passé à Moscou, ça veut dire que l'Etat islamique peut frapper partout, chez nous comme ailleurs.

Dominique Trinquand : Oui, tout à fait, chez nous comme ailleurs. On l'a oublié parce que depuis deux ans, on ne parle que de la guerre en Ukraine. Mais cette menace elle est toujours là, elle s'est concrétisée à Moscou, elle pourrait se concrétiser à Paris, on le sait dans la prévision des Jeux olympiques, tout le réseau de surveillance est en éveil, mais là il vaut mieux prévenir que guérir, et c'est pour ça que le niveau a été relevé.

Jean-Jacques Bourdin : 137 morts, 180 blessés, c'est le dernier bilan à Moscou, moi j'ai deux questions, évidemment qui vont vous paraître peut-être un peu saugrenues, et pourtant, première question, peut-on affirmer que l'attentat de Moscou a été commis par l'Etat islamique, peut-on écarter totalement l'implication de l'Ukraine ?

"Peut-on écarter totalement l'implication de l'Ukraine ?"

Dominique Trinquand : Alors, écarter totalement l'implication de l'Ukraine, oui je le crois, d'abord l'Ukraine n'aurait absolument aucun intérêt à faire un massacre dans la population civile de cet ordre-là. Quant à l'Etat islamique, il l'a revendiqué, il y avait des alertes qui avaient été lancées au préalable, je crois que ça a été un manque de vigilance de la part des Russes, et je crois qu'effectivement l'Etat islamique est en recomposition, en particulier dans cette zone d'Afghanistan qui lutte contre les talibans, il faut le rappeler, et je crois qu'il y a une réalité.

Jean-Jacques Bourdin : Oui, l'Etat islamique au Khorasan effectivement qui est impliqué dans des combats féroces en Afghanistan contre les talibans. Bien, j'ai une autre question, peut-on écarter totalement la piste d'un attentat perpétré par les Russes eux-mêmes ? (...)

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