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Par avec Bruno Retailleau

Avec Bruno Retailleau, Sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat


Bruno Retailleau, Sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Rendez-vous incontournable du matin, tous les jours à 8h30, les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro d’un Jean-Jacques Bourdin sans filtre. Retrouvez "L'invité Politique" sur Sud Radio et en podcast.

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Jean-Jacques Bourdin avec Bruno Retailleau

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission : 

"Assisté pendant 30 ans au démembrement de l'industrie française."

Jean-Jacques Bourdin : Alors, on va beaucoup parler pour commencer, on va beaucoup parler de finances publiques et on va beaucoup parler du CETA pour commencer. CETA au Sénat aujourd'hui. Est-ce que vous allez voter contre le CETA, l'accord commercial entre l'Union Européenne et le Canada, signé en 2016 et déjà appliqué ?

Bruno Retailleau : Bien sûr, je voterai contre. Et nous serons une très grande majorité dans mon groupe à voter contre. Et je vais vous en expliquer les raisons.

Jean-Jacques Bourdin : Oui pourquoi ?

Bruno Retailleau : Parce qu'on ne peut plus, aujourd'hui, importer des pratiques, des molécules, en l'occurrence du Canada, qu'on interdit pour nos agriculteurs en France. Moi, j'ai assisté pendant 30 ans au démembrement de l'industrie française. Qu'on a soumis entre deux mâchoires, et c'est la même chose pour l'agriculture, très peu de règles à laisser faire au niveau des frontières extérieures européennes. Il y avait le dog du libre échangisme et à l'intérieur, une suradministration. L'industrie française est morte de cela.

"On n'est plus à l'époque de la mondialisation heureuse."

Jean-Jacques Bourdin : Mais vous avez défendu le libre échangisme. Pardon, au pouvoir. J'ai voté. Vos majorités ont défendu le libre échangisme.

Bruno Retailleau : Jean-Jacques Bourdin, j'étais en 94, jeune député. En 94, il y a un acte fondamental, le GATT se transforme en OMC, les accords de Marrakech. J'ai voté contre. J'ai voté contre, et à l'époque, j'ai expliqué que ces accords mèneraient à la désindustrialisation de la France, parce qu'on est un pays surfiscalisé en plus et suradministré. Et la France est le pays d'Europe, vous savez, qui s'est le plus désindustrialisé. Donc on a perdu ce socle de production. Et on est en train de perdre depuis 10 ans le socle de la production agricole. La souveraineté, telle qu'elle a été négociée... Je vous rappelle que le CETA a commencé à être négocié en 2008. C'est un accord qui est daté. On a changé d'époque.

Jean-Jacques Bourdin : 2016. Il a été négocié 2008 et signé 2016.

Bruno Retailleau : On n'est plus à l'époque de la mondialisation heureuse. C'est le retour de la souveraineté. On l'a vu pendant le Covid.

Jean-Jacques Bourdin : Regardons quand même le résultat de cet accord. L'Europe a exporté 6 fois plus de viande bovine vers le Canada que l'inverse. Les exportations françaises vers le Canada ont bondi de 33% grâce à cet accord. Plus 24% pour le vin, plus 60% pour le fromage. Mais qu'allez-vous dire ? Qu'allez-vous dire aux producteurs de Camembert ? (...)

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