Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lay, Sud Radio, le Love Conseil.
- Eh bien voilà, Love Conseil, un petit peu triste, mais c'est quand même important aussi de temps en temps d'en parler.
- Quel est le temps nécessaire après un adultère ? C'est vrai que c'est compliqué, un adultère, on le sait, c'est une des causes principales de divorce ou de séparation.
- Mais heureusement, il y a des couples qui essayent de dépasser la crise, de dépasser l'adultère.
- Et en règle générale, on considère, en tant que sexo, qu'il faut à peu près deux ans pour pouvoir vraiment repartir sur des bases nouvelles, sans avoir besoin de revenir sans cesse sur ce qui s'est passé.
- Vous êtes à peu près d'accord ou pas avec ça ? Je pense que c'est tellement... on peut donner une moyenne.
- Du cas par cas, bien sûr.
- Du cas par cas, ça peut être à vie, comme ça peut être...
- Si c'est à vie, c'est qu'on ne l'a pas dépassé.
- On n'est bien d'accord.
- Alors, pour l'infidèle, c'est vrai que ça paraît souvent très long, parce que deux ans, c'est long, et il vit assez mal les remises en question du partenaire ou les accusations aussi souvent.
- Cette impatience, elle est certes compréhensible, mais elle n'est pas justifiée, parce que ça peut être peut-être le reflet de sa colère d'avoir été découvert et d'avoir dû mettre fin à une relation somme toute bien agréable pour lui.
- Parce que c'est ça aussi, pour l'infidèle, il faut qu'il accepte aussi le deuil d'une relation qui, souvent, a été quand même encore bien agréable.
- Bien appénissant, tout à fait.
- S'il est allé ailleurs, ce n'est pas par hasard qu'il est allé ailleurs.
- On est bien d'accord.
- Et il est essentiel, néanmoins, qu'il accepte la rupture, parce que sinon, ce n'est pas possible de dépasser l'adultère.
- On est bien d'accord.
- Bon, donc, ça, c'est pour l'infidèle.
- Donc, lui, il veut repartir vite.
- Et l'autre, il a besoin, quand je dis il, ça peut être elle, il a besoin de digérer le traumatisme.
- Et ça, c'est...
- C'est souvent vécu comme un manque de compréhension de part et d'autre, d'où l'utilité de vraiment bien communiquer et de se mettre à la place de l'autre.
- Et c'est pour ça que, souvent, c'est quand même nécessaire d'aller consulter quelqu'un.
- S'il y a toujours des reproches, si on en parle sans cesse, qu'on en parle beaucoup, ce n'est pas forcément bien, mais c'est un peu normal au début.
- Si, au bout de six mois, on en parle toujours autant, il ne faut vraiment pas hésiter à aller voir quelqu'un.
- D'ailleurs, peut-être qu'il faudra parler avant, parce qu'il y a toujours un lapsus de temps.
- Au moment entre le passage à l'acte, le moment où le couple ne va pas bien, et un passage à l'acte l'un de l'autre, il n'y a pas du hasard.
- Il y a un intervalle du temps dans lequel, pareil, ils auraient dû consulter tous les deux.
- Oui, alors, moi, j'ai encore tendance, mais je sais que j'ai peu de sexothérapeutes qui sont d'accord avec moi, mais j'ai quand même tendance à me dire, bon, ce n'est pas très grave, un adultère, s'il est tu.
- Oui.
- Après, une liaison parallèle, c'est autre chose, évidemment, mais il peut y avoir des petites relations extra-conjugales, sans que ce soit dit et sans que ce soit évoqué.
- Ce n'est pas forcément un désamour.
- Ce n'est pas contre les sexothérapeutes, c'est contre toute la morale, parce qu'on dit, voilà, ce n'est pas bien.
- Il y a tout de suite le bien et le mal qui vient dans ce débat.
- Oui, mais un sexothérapeute n'a pas à faire de la morale.
- On est d'accord.
- On est tout à fait d'accord.
- Ce qu'on veut dire, vous avez le droit de vivre votre vie.
- C'est-à-dire qu'à un moment donné, pourquoi on est infidèle ? C'est peut-être la question qu'il faut poser aux thérapeutes et puis comprendre si, en effet...
- Parce qu'il y a toujours un risque d'aller voir ailleurs.
- Il y a toujours le risque d'être pris.
- Donc, il faut aussi accepter de prendre ce risque.
- C'est un risque.
- .
Transcription générée par IA