Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lay, Sud Radio, le Love Conseil.
- Eh bien Barbara Paula, on va parler des bénéfices secondaires.
- J'imagine bien que vous savez ce que c'est un bénéfice secondaire.
- C'est un profit que l'on va tirer d'une situation qui pourtant est défavorable, en tout cas nous est défavorable.
- En d'autres termes, cette situation, finalement, elle nous arrange parce que si elle disparaissait, cette situation, eh bien le bénéfice disparaîtrait également.
- Alors il y a beaucoup de paramètres qui sont en jeu.
- Par exemple, on attire la compassion en restant une victime.
- Il y a des personnes qui adorent être malades parce qu'au moins elles ont l'impression qu'on s'occupe d'elles.
- Et puis parfois, en étant victime, on peut attirer ce qu'on croit être de l'amour.
- Enfin, en règle générale, ce n'est pas vraiment de l'amour, c'est un peu de la pitié amoureuse, si je puis dire.
- Donc il faut vraiment se méfier des bénéfices secondaires.
- Alors je continue.
- L'avantage aussi des bénéfices secondaires, c'est que ça permet d'échapper à ses responsabilités.
- Après tout, si on est par exemple dans une relation toxique, si on considère qu'on n'a pas le choix, on a ce bénéfice secondaire de ne pas se prendre en main, de ne pas se respecter et d'être responsable de sa vie.
- Je continue.
- Donc en général, il faut savoir que quand on reste dans une situation désagréable, on ne s'en rend pas compte évidemment, mais on y reste pour des bénéfices secondaires.
- Et c'est assez embêtant quand on a un ami, par exemple, qui est dans une situation comme ça, parce que si on essaye de lui ouvrir les yeux, en règle générale, comme elle n'a pas envie qu'on lui ouvre les yeux, elle réagit mal.
- Donc c'est très compliqué.
- Il vaut mieux pas insister, mais en revanche, peut-être encourager à aller voir un thérapeute, quelqu'un.
- Et puis surtout, cesser de lui apporter ses bénéfices secondaires, justement.
- C'est-à-dire que si vous avez...
- Si vous avez une amie qui est malade et qui adore se plaindre, etc., il faut cesser de l'écouter pour que justement, elle ait envie de sortir de cette maladie ou de cette addiction, par exemple, parce qu'une maladie, malheureusement, on ne fait pas...
- C'est toujours ce qu'on veut.
- Je pense que la victimisation, en fait, et les effets secondaires qui l'accompagnent, c'est un truc très à la mode et qui empêche souvent de passer le pas et d'aller vers autre chose.
- Et bien sûr, sans déprécier du tout les difficultés de certaines situations, notamment après des abus sexuels qui sont justement là où c'est très...
- On en parle énormément en ce moment.
- Mais je pense qu'il faut faire très attention de se dire « Bon, ça m'est arrivé.
- C'était terrible.
- Mais je ne vais pas passer ma vie, en fait, autour de... » « Autour de... » « Autour de... » « ...de cet abus que j'ai subi.
- Je ne vais pas les faire subir à d'autres, mais je vais faire le pas et sortir de cette situation et être une gagnante et non pas une victime. » Je ne sais pas.
- Oui, il faut faire attention avec les amis qui sont vraiment plongés dans la victimisation et qui en tirent de tels effets secondaires bénéfiques qu'ils ne veulent pas voir, en fait, tout ce que ça empêche.
- Mais quand même, moi, j'ai souvent l'impression que c'est un peu ma responsabilité de dire « Mais essaye de sortir de là et d'aller vers autre chose.
- D'aller vers des bénéfices primaires au lieu des bénéfices secondaires.
- Et donc, de faire voir tous les bénéfices réels qu'on peut avoir dans une vie qu'on choisit où on dit « Oui, j'ai vécu ça.
- C'était dur.
- Mais maintenant, je veux aller vers autre chose. » En tout cas, ce qu'on peut dire si vous avez auprès de vous quelqu'un qui profite un petit peu de ses bénéfices secondaires, c'est surtout d'arrêter à l'écouter puisque, en l'écoutant, finalement, vous lui permettez de bénéficier de tout ça.
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Transcription générée par IA