Retranscription des premières minutes du podcast :
- Brigitte Lay, Sud Radio, le Love Conseil.
- Alors Bruno Denys, la culpabilité, on le sait, c'est quelque chose...
- Moi j'ai tendance à dire que c'est un poison et ça va être un peu le propos de mon Love Conseil.
- En ce qui concerne la justice, en droit, la culpabilité est assez simple à définir.
- Mais en psychologie, c'est bien plus compliqué parce qu'à ce moment-là, la culpabilité est terriblement subjective.
- C'est un sentiment qui nous pousse à nous croire responsables d'un événement ou d'un état.
- C'est comme ça qu'on pourrait la définir sur le plan psychologique.
- C'est donc forcément un sentiment subjectif parce que suivant notre éthique, notre culture, notre morale, sur le même événement, certains vont se sentir terriblement coupables, tandis que d'autres absolument pas.
- Donc mieux vaut analyser plus clairement nos culpabilités qu'on s'impose et aussi celles...
- éventuellement que nous imposent les autres.
- Et quand notre partenaire nous dit c'est de ta faute, rien ne nous oblige à le croire sur parole puisque souvent il a intérêt justement à nous faire porter le chapeau, comme on dit, donc à porter la culpabilité.
- C'est particulièrement vrai quand il est question d'infidélité.
- C'est parce qu'on ne faisait pas assez l'amour.
- En gros, c'est de ta faute si j'ai été voir ailleurs.
- Bref, donc c'est en assumant à la fois ces défauts qu'on pourrait plutôt appeler des faiblesses, qu'on peut être plus en paix avec sa culpabilité parce que de toute façon on n'est pas parfait et forcément on fait des erreurs.
- Mais faire des erreurs, ce n'est pas être coupable.
- Donc il faut déjà faire la différence.
- Ce n'est pas la peine de vouloir être absolument parfait parce que ça c'est aussi un piège qui nous met la pression et qui va donc faire des ressentis de culpabilité.
- De toute façon, c'est plutôt bien en revanche de se sentir coupable lorsqu'on a fait quelque chose volontairement de mal parce que ça veut dire qu'on n'est pas pervers sinon on sait que les pervers n'ont pas de problème avec la culpabilité.
- C'est un curseur de la conscience.
- Un des curseurs de la conscience, la culpabilité.
- Exactement. Donc il faut bien comprendre qu'il y a la bonne foi et la mauvaise foi.
- Si on a été de bonne foi, même si on a fait du mal à quelqu'un, on n'est pas coupable parce qu'on ne l'a pas fait exprès.
- En revanche, si on a fait exprès de faire mal, si on ne se sent pas coupable, c'est qu'on est pervers ou alors parce que l'autre, on considère qu'il l'avait vraiment mérité.
- On s'arrange avec nous-mêmes dans ces cas-là.
- Oui, mais pourquoi pas ? Après tout, on a le droit de rendre la gifle qu'on nous a donnée.
- Il paraît qu'on peut.
- Vous êtes d'accord avec cette définition de la culpabilité ? Oui, complètement d'accord.
- Il faut savoir effectivement après reconnaître de quel type de culpabilité on parle.
- Se sentir coupable pour quelque chose que l'on a mal fait, c'est utile...
Transcription générée par IA