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Par avec Nicolas Baverez

Pourquoi Bruno Le Maire veut-il tendre la main aux oppositions ?


Lundi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué vouloir "tendre la main à tous les parlementaires de l'opposition qui souhaitent rétablir les finances publiques". Il s'exprimait notamment lors du débat d'orientation des finances publiques à l'Assemblée nationale. Pourquoi cette main tendue aux oppositions ? On en parle avec Nicolas Baverez, avocat historien et économiste.
Les invités

Accompagné d'un invité expert, André Bercoff détaille pour vous, du lundi au jeudi, un fait marquant de l'actualité du jour. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.

Par André Bercoff avec Nicolas Baverez

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission : 

"Douce France, douce France où la dette publique a progressé depuis 1980..."

André Bercoff : Douce France, douce France où la dette publique a progressé depuis 1980 de 20% à 110,6% de PIB, soit 3 100 milliards d'euros. 3 000, c'est-à-dire 3 trillions 100 milliards d'euros. Douce France où la chute de la démographie continue de plus belle. Douce France où la diminution de la productivité et le chômage permanent, double déficit commercial, 100 milliards d'euros. Et le déficit public, 5,5% du PIB. Mais, mais, mais, mais, mais, douce France puisque Bruno Le Maire qui a écouté Charles Trenet tend la main aux oppositions. Et que dit Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, que "le monde nous envie" puisque, rappelez-vous, il a réussi à mettre à genoux l'économie russe comme il l'avait promis il y a un an. Dit, "je tend la main à tous les parlementaires de l'opposition qui souhaitent rétablir les finances publiques". Bonjour Nicolas Bavraise. Vous êtes historien. Vous êtes économiste, vous êtes avocat, vous avez écrit plusieurs livres et remarquable. Le dernier, le plus récent, Démocratie contre empire autoritaire aux éditions de l'Observatoire en 2023. Vous aussi vous avez envie de souhaiter rétablir les finances publiques. Est-ce qu'on en prend le chemin ?

Nicolas Baverez : On n'en prend pas du tout le chemin si on en juge par les déclarations du président de la République qui a dit que nous n'avons pas de problème de dépenses excessives mais de moindres recettes. Et venant du président de la République, ça acte le déni complet de ce qui se passe et aujourd'hui ce qui se passe, c'est un vrai dérapage. Donc il est bien vrai que la crise des finances publiques françaises est ancienne. Le dernier excédent, il date de Georges Pompidou, c'est 1973, donc nous avons aligné 50 ans de déficit. Mais aujourd'hui ce qui est frappant, c'est qu'il y a une vraie perte de contrôle de ces finances publiques. Il y a une perte de contrôle du déficit à cause... des dépenses, contrairement à ce qui a été dit, et surtout une explosion de la dette dans un moment où les pouvoirs publics français sont partis de l'idée que la dette serait soutenable parce que les taux d'intérêt étaient réels ou négatifs. (...)

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