Retranscription des premières minutes :
- « Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour. » « C'est des ans. » « De loups sont entrés dans Paris. L'un par ici, l'autre par yvrer. De loups sont entrés dans Paris. Oh, qui peut rire ? Charmante Elvire, de loups. » « C'était un faux départ. » « Bon, vous ne vous appelez pas Elvire, vous vous appelez Maud, mais effectivement, les loups sont entrés dans Paris. » Le BHV se prépare à accueillir le géant chinois de la fast fashion Chine.
- Ouverture en grande pompe demain, malgré une opposition massive du gouvernement de la mairie de Paris, des fédérations commerçantes et de l'intersyndicale du BHV.
- Le combat est-il définitivement perdu contre ce mastodonte du prêt-à-porter chinois ? On en parle avec l'adjoint à la mairie de Paris, Nicolas Bonneoulatch, qui nous rejoint dans un tout petit instant, et le directeur du service entrepreneuriat et innovation de la Fédération française du prêt-à-porter féminin Thibault Ledinois.
- « Alors voilà, c'est fait. » Chine est arrivée, pas n'importe où, c'est en face de la mairie de Paris.
- Madame Hidalgo aura en face d'elle, bon, le BHV, BHV qui est une institution parisienne, je me souviens, on allait à la quincaillerie au sous-sol.
- Bon, c'est un bazar de l'hôtel de ville.
- Un bazar, ça veut tout dire, c'est un endroit populaire.
- Et aujourd'hui, c'est un site où le symbole, j'allais dire, de la mauvaise mondialisation va s'installer pour proposer des produits extrêmement contestés.
- Chine s'installe donc en France, à Paris, avec une grande affiche.
- Une affiche gigantesque, présentant Frédéric Merlin, PDG du BHV, et Quist Huang, qui est le patron de Chine, voilà, proclamant leur, j'allais dire, leur joie, leur bonheur.
- Voilà, ils disent d'ailleurs qu'il fallait-il publier cette affiche.
- La symbolique est terrifiante, parce qu'on est quand même prévenus, aujourd'hui, on veut protéger le commerce extérieur de la France, on veut protéger nos industries, on veut surtout protéger le consommateur, la qualité des produits, on veut une forme de consommation éthique, et nous ouvrons la porte, voilà.
- Est-ce que la France est une bergerie dans laquelle on a...
- Fait rentrer le loup, ou tout simplement un poulailler où le renard est rentré ? Enfin, en tout cas, on a cette sensation, on a cette impression, le malaise est total.
- Vous avez des gens qui ne vous disent pas du tout, c'est très bien, ça va permettre aux gens qui ont des pouvoirs d'achat assez faibles de consommer et de s'offrir des produits.
- Mais pourquoi ces gens-là sont condamnés à se contenter de ce produit-là ? Chine, hein, vous prononcez bien, c'est Chine, hein, voilà.
- Je ne dis rien d'autre, mais...
- Je vous soupçonne de vouloir faire passer un message, par exemple.
- Je ne sais pas, mais enfin, à un moment donné...
- On en aura la casquette, à ce point-là, et pourtant, c'est-à-dire qu'on a beau mobiliser l'opinion, eh bien, j'allais dire, l'effort se passe, et l'intérêt financier, à le dernier mot, la mondialisation, à quoi sert l'Europe, à quoi sert la République ? En fait, on ne se sent pas du tout protégés.
- Donc, merci à nos deux invités.
- Ici, Nicolas Bonnet-Houladj est déjà venu dernièrement, quand on commençait à s'inquiéter.
- Vous êtes adjoint à la mairie de Paris.
- Vous avez une opinion très certaine, courageuse, d'ailleurs.
- Je ne sais pas si elle est en conformité avec la majorité du conseil municipal de Paris, mais vous êtes, voilà, vous êtes un élu communiste, mais vous défendez le consommateur.
- Je me souviens des affiches du Parti communiste, quand j'étais gamin.
- Il fallait consommer français, Georges Marchais.
- Donc, ce n'était pas du protectionnisme, c'était du patriotisme, et on en est toujours là, finalement.
- Et puis, nous avons aussi le président.
- Thibault Ledulois, directeur du service entrepreneurial et l'innovation de la Fédération française du prêt-à-porter, qui, lui, est en colère totale.
- Il a vraiment poussé un coup de gueule, et on va l'entendre.
- D'ailleurs, je commence par vous, Thibault Ledulois.
- Qu'est-ce qui vous indigne le plus dans l'arrivée de Chine au cœur de Paris ? Bonjour, merci déjà pour votre invitation.
- Nous, aujourd'hui, c'est l'impunité du pire qui nous choque et qui nous terrifie.
-...
Transcription générée par IA