Retranscription des premières minutes :
- A vendre. Liquidation totale avant fermeture. 100% déstockage. Tout doit disparaître.
- Voici ce que l'on peut lire en lettres capitales sur les vitrines de nos commerces pourtant si incontournables pour la vitalité de nos centres-villes.
- Le beurre, l'électricité, le fiou, tout. Depuis le mois de septembre, avec ma boulangerie, je ne peux même plus prendre de salaire.
- Je ne suis pas favorable à ce qu'on décale à de vitam et thermam le remboursement des PGE.
- Je pense que ça n'est pas rendre service aux entreprises que d'étendre systématiquement la durée ou la maturité des prêts.
- Les commerçants ont le sentiment d'être délaissés. Une lame de fond qui atteint son paroxysme dans les villes où le chômage persiste et où les locaux sont vacants.
- Les vraies voix Sud Radio.
- Et le préfet appelle les commerçants à fermer leurs boutiques et les invite à mettre en place des protections de leur devanture.
- On a l'impression d'être revenus quelques années précédents.
- Vous avez raison, Cécile. Il y a quelque chose d'un peu désespérant dans le climat français.
- Ça fait des années qu'à chaque fois qu'il y a une manifestation, on déplore avec sincérité et conviction les mots qui vont accabler trop souvent les commerçants avec d'autres, bien sûr.
- Pas seulement eux, mais on a cette impression qu'après avoir regretté ce qui allait se produire, on ne parvient pas réellement à mettre en œuvre des opérations de protection et de sauvegarde.
- On fait ce qu'on peut, mais ça, c'est profondément dégradant pour notre tranquillité publique et ces malheureux commerçants qui probablement pâtiront comme d'habitude, malgré un bon ministre de l'Intérieur, de ce qu'ils subissent régulièrement.
- Alors, il y a quand même une question qui se pose.
- Parce que pourquoi les manifestations ont toujours lieu au même endroit ? Vous savez, c'était Coluche dans un de ses sketchs qui disait, vous savez pourquoi les manifestations ont toujours lieu entre la République et la Bastille ? Ils ne vont pas les faire entre l'étoile et le mètre, c'est là qu'ils habitent.
- C'est-à-dire, on va dans les quartiers des prolos, alors maintenant, ce n'est plus des quartiers de prolos, c'était vrai il y a 50 ans, parce que c'était les gens des quartiers riches qui allaient manifester.
- C'est historique.
- Mais pourquoi est-ce qu'on ne changerait pas ? Par exemple, cette semaine, les manifs, c'est dans tel arrondissement et tel arrondissement.
- La semaine d'après, c'est tel arrondissement, tel arrondissement.
- Et pareil dans les grandes villes.
- Une grande ville comme tout le monde.
- Vous pouvez manifester une fois au centre-ville, on dit une autre fois, allez, vous allez manifester sur les bords du canal du Midi, aux confins du périphérique.
- Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas ça ? Ça me semblerait être une mesure de bon sens, comme ça, ce ne seraient pas toujours les mêmes qui seraient pénalisés.
- Je serais toujours étonnée de me demander si les prix, en tout cas, des commerces, les loyers, sont en adéquation avec ces problèmes-là.
- Parce que j'imagine qu'à force, à force, à force de manifestations, et entre autres, ça et plein d'autres choses, est-ce que...
- Ça dévalorise.
- Le foncier est moins cher.
- C'est sûr, mais encore une fois, moi j'avais une idée, je l'avais dit chez vous, le périphérique, pourquoi on ne met pas les manifs sur le périphérique ? Non, non, non, ça roule déjà suffisamment mal.
- Non, non, surtout pas.
- Non, non, mais...
- Au moins, c'est cadré.
- République, Nation, Ambassie, c'est toujours l'axe.
- Alors, c'est historique aussi.
- Bref, c'est les pieds historiques du syndicalisme.
- Mais encore une fois, alors il faut savoir quand même que nos policiers, c'est-à-dire les équipes de garde mobile, de CRS, etc.
- sont là pour tenter, parce que ce n'est pas évident, ça va tellement vite avec les casseurs, de protéger évidemment les commerces.
- On a même les équipes de la BRAF qui viennent en soutien, les compagnies d'intervention qui viennent en soutien, mais malheureusement, comme on dit, il y a des trous dans la raquette, et à chaque fois, évidemment, on trouve malheureusement des banques qui sont attaquées, des restaurants qui sont attaqués.
- Il n'y a pas que les casseurs, c'est-à-dire que quand vous avez une manifestation, que vous avez 100 000...
Transcription générée par IA