Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Emmanuel Macron veut organiser la défense européenne.
- Notre Europe, aujourd'hui, est mortelle.
- Elle peut mourir, et cela dépend uniquement de nos choix.
- Mais ses choix sont à faire maintenant.
- Emmanuel Macron reçoit les chefs d'État allemands, britanniques, italiens, polonais, espagnols, néerlandais et danois.
- Une réunion qui semble être une réponse directe au propos du vice-président des États-Unis.
- L'administration Trump est très préoccupée par la sécurité européenne.
- Nous pensons qu'il est important que, dans les années à venir, l'Europe intensifie sa propre défense.
- Alors pourquoi ne pas faire avec la défense ce que l'on a déjà fait avec l'agriculture ou la pêche ? Pourquoi ne pas mettre en commun nos ressources militaires ? Une Europe de la défense, et pourquoi pas une armée européenne ? Et une fois de plus, le président américain s'est demandé ce que signifiait vraiment l'article 5 de l'OTAN, celui qui prévoit qu'en cas d'attaque contre un pays et membre, les autres doivent réagir.
- Forcément, ça fait douter certains alliés de la solidarité et de son engagement dans l'alliance.
- Alors parlons vrai, est-ce que la défense européenne dont on entendait parler il y a quelques instants va rester une chimère ? Et à la question, OTAN, comptez-vous encore sur les Américains pour nous défendre ? Vous dites non à 76%.
- Vous voulez réagir ? Vous croyez que les Américains bougeraient encore ou pas ? On attend vos avis au 0826 300 300.
- Pierre Lelouch, bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation sur Sud Radio.
- Vous êtes l'ancien président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, ancien ministre et ancien député spécialiste en géopolitique des conflits, auteur notamment d'Engrenages, la guerre d'Ukraine et le basculement du monde aux éditions Odile Jacob.
- Philippe Bilger.
- Alors, ma chère Cécile, si vous le permettez, je vais poser mes questions, mais j'ai tout le temps d'attendre les réponses.
- Voilà, c'est ça.
- Monsieur le ministre, mon cher Pierre, est-ce que, comment dirais-je, Donald Trump a-t-il perçu depuis longtemps la faiblesse structurelle de l'Europe et a-t-il eu ses positions à cause de cela ? Ou bien est-il un homme qui ne peut pas se passer de créer du désordre, de la désorganisation, de la confusion dans des univers dont auparavant les États-Unis étaient les complices ? Est-ce qu'au fond, il y a un dessin ou est-ce qu'il y a une aberration ? On va en parler dans un instant. Allez-y, Françoise.
- Oui, alors, sur l'OTAN, d'abord, ce n'est pas la première fois et ça ne date pas de Donald Trump.
- Je veux dire, la question entre nos rapports avec l'Europe et les États-Unis, j'ai envie de vous dire que c'est vieux comme la faillette.
- Est-ce que je vais jusque-là ? Pourquoi pas ? Après, dire que les Américains ont toujours couru et volé au secours, je vous rappelle quand même qu'il a fallu Pearl Harbor pour la Seconde Guerre mondiale pour que les Américains acceptent de rentrer dans la guerre alors que...
- Et que l'Allemagne leur déclare la guerre au lendemain de Pearl Harbor, le 8 décembre 1941.
- Les supplications, si vous voulez, quand même, les supplications des alliés, malgré les supplications, comment dirais-je, des Britanniques pour être aidés.
- Donc, l'idée du grand frère américain qui a couru comme ça pour mourir sur les plages de Normandie, Pierre Lelouch sait très bien que ce n'est pas tout à fait exact non plus.
- Après, moi, j'entends bien tout ce qu'on dit sur l'OTAN, sur la faiblesse supposée de l'Europe.
- Il est évident que j'ai dit tellement de mal de Donald Trump que je peux quand même lui donner le point, pour le moment en tout cas, sur Iran-Israël, bien sûr.
- Je trouve qu'il est fort de cela.
- Mais est-ce que, évidemment, est-ce que les Européens peuvent se passer les Américains ? La réponse est non.
- Est-ce que les Américains peuvent se passer les Européens ? Dans l'autre sens, la réponse est non également.
- Jean-Christophe Cuvic.
- Alors, moi, j'aime bien cette phrase, « Civis pacem para bellum », voilà.
- Si tu veux, la paix prépare la guerre.
- C'est toute la distinction entre être pacifique et pacifiste.
- Voilà, donc, il faut être pacifique, mais en même...
Transcription générée par IA