Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
- Après trois nuits d'émeutes liées à la mort de Naël.
- La situation a totalement de nouveau dégénéré.
- Le gouvernement cherche des solutions pour apaiser les tensions.
- Vers 23h, 23h30, on a affaire à des jeunes extrêmement bien organisés qui allument des incendies à plusieurs endroits de la ville.
- Emmanuel Macron dénonce une instrumentalisation de la mort d'un adolescent pour semer de chaos.
- Il demande solennellement au président de la République et au gouvernement de décréter l'état d'urgence.
- Et presque deux ans après la mort de Naël à Nanterre, les émeutes qui avaient suivi le tribunal et le procureur de Nanterre décident donc de renvoyer le policier auteur du tir aux assises.
- Le fonctionnaire sera donc jugé pour meurtre.
- Alors parlons vrai, quand on voit que le tueur de la gendarme Mélanie Lemay est mis en examen, il avait renversé lors d'un refus d'obtempérer pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, est-ce que cela ne vous paraît pas disproportionné ? Et à la question infernelle, le policier sera jugé pour meurtre, comment jugez-vous cette décision ? A 89% vous pensez qu'elle est scandaleuse, à 11% vous pensez qu'elle est justifiée.
- Votre avis ? On l'attend au 0826 300 300.
- Philippe Bilger, est-ce qu'on peut imaginer que les policiers revendiquent en tout cas une injustice ? Les policiers depuis le début dénoncent et la misent en examen pour meurtre et la mise en examen pour meurtre.
- Et le renvoi, évidemment, de ce policier devant la cour d'assises.
- Il faut bien voir que les réquisitions du parquet le renvoyaient, requéraient son renvoi pour meurtre, et les deux magistrats instructeurs ont eux-mêmes suivi les réquisitions du parquet.
- Vous avez deux adjectifs, scandaleuse, justifiée.
- Je dirais plutôt dans l'attente.
- Scandaleuse, peut-être pour les réquisitions, dans la mesure...
- Sur l'intention homicide, celui qui avait rédigé le réquisitoire ne paraissait pas être sûr de son fait et il laissait planer l'intention homicide dans une sorte d'océan flou en disant il est possible que le policier ait eu l'intention homicide.
- Alors lorsqu'on n'est pas sûr, on ne renvoie pas pour meurtre.
- Deuxième élément, il faudra attendre la cour d'assises et avec l'oralité des débats, on verra si...
- Ce renvoi pour meurtre est justifié si le policier est condamné pour meurtre ou bien si on disqualifie l'infraction qui lui est reprochée.
- Il est difficile aujourd'hui, et pour nos auditeurs, et pour moi, de dire exactement ce qu'il en est puisqu'on ne connaît pas totalement le dossier.
- Sébastien Ménard.
- La tentation est grande de croire qu'on a envie de donner la peau d'un flic.
- À une partie de l'opinion publique.
- Donc une partie de l'opinion publique, celle des banlieues, celle qui dénonce quelque part les manœuvres controversées de la police dans certains quartiers.
- Mais c'est quoi ? C'est un manque de courage ? Je ne sais pas. Je dis c'est scandaleux si c'est ça.
- C'est scandaleux si on veut donner la peau d'un flic qui a fait son boulot, peut-être avec zèle, peut-être avec...
- un peu trop d'autodétermination, peut-être.
- Voilà. Je ne sais pas.
- Là, c'est scandaleux.
- Si effectivement, les magistrats ont une conviction, c'est-à-dire que le policier aurait pu faire autrement, et que, quelque part, un biais, une influence qui lui est propre, les poussait, quelque part, au crime, oui, effectivement, les mesures telles qu'elles sont décrites, la judiciarisation, en tout cas la direction que prend cette affaire, est justifiée.
- Et donc, ce n'est évidemment pas scandaleux que de l'inculper, enfin, en tout cas, de tenter de faire la lumière...
- De juger aux assises.
- De juger aux assises, parce que c'est un crime. Voilà.
- Farid Thamsamani.
- Bon, plusieurs choses concernant Naël et ce qu'on a eu.
- On a eu quelques jours quand même d'émeutes assez violentes.
- Extrêmement violentes.
- C'est peu de le dire.
- C'est peu de le dire, effectivement.
- Un ressentiment sur l'ensemble du pays, et pas que des gens habitant dans les quartiers populaires ou dans les banlieues.
- Il y a quand même derrière un homme, un jeune, qui en est décédé.
- Alors, c'est des vies brisées, bien sûr, de la part pour cette famille-là, mais également de la part de celui...
Transcription générée par IA