Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.
- Le verdict de Standard & Poor's est attendu dans la soirée.
- On va savoir si l'agence de notation baisse la note de la dette souveraine française.
- Nos taux d'emprunt en dépendent dans un pays dirigé par un gouvernement minoritaire qui multiplie les concessions budgétaires pour ne pas être renversé.
- Alors parlons vrai, est-ce que les beaux-arts de la finance n'ont pas joué faux pour nous emmener là ? La France est-elle l'élève du cobu pour faire plaisir à Éric Revelle de la dépense publique ? Et à cette question, note de l'agence Standard & Poor's, la France peut-elle encore payer ses dettes ? Vous dites non à 78%, vous voulez réagir ? Le 0,826, 300, 300.
- Éric Revelle, on vous donnait la parole en premier comme vous êtes économiste.
- Est-ce que ce soir, c'est un moment coup près ? Alors, ce n'est pas un moment coup près parce que ce n'est pas la seule agence qui donne son avis.
- Mais vu le contexte politique et financier autour du budget, ça peut avoir une forte implication.
- Alors, on pense généralement qu'on n'aura pas de dégradation de la note ce soir.
- Normalement.
- Normalement parce que là, ce serait un coup terrible.
- Mais il y aura plutôt un biais négatif, c'est-à-dire juste avant de dégrader la note.
- Maintenant, je voulais vous donner quand même trois chiffres pour qu'on parle du bilan de Macron, d'un point de vue financier.
- Je regardais.
- 2017, on a 59 milliards de déficit public.
- 2024, on en a 167.
- On parle de réindustrialisation, n'est-ce pas ? Balance commerciale en 2017, moins 62.
- Balance commerciale 7 ans plus tard, moins 100 milliards.
- Donc la réindustrialisation n'est pas passée par là.
- Et puis, bien sûr, la cerise sur le gâteau, la dette.
- Je vous rappelle, on avait 2218 milliards d'euros de dette en 2017.
- On en a 3228.
- Voilà.
- C'est là-dessus aussi que les agences se calent.
- Ça ne surenchérit pas directement le coût du crédit si on était dégradé.
- Mais le problème, c'est qu'on a une Allemagne qui est en très mauvaise posture économiquement.
- Et quand vous avez les deux maillons forts de la zone euro qui sont dans cette difficulté-là, il faut se poser la question aussi de la solidité de la zone euro maintenant.
- À mon avis.
- Philippe Bilger.
- Si vous le permettez, j'aimerais vous poser une question à tous les deux.
- Au fond, quelle est l'importance du quoi qu'il en coûte dans cet énorme déficit ? 300 milliards.
- 300, 350 milliards.
- Voilà. Sur les un peu plus de 1 000 milliards.
- Il y a 700 milliards qui ont été dépensés un peu.
- Et c'est pour ça que ça fait toujours rire.
- Mais il faut le rappeler, Emmanuel Macron, qui venait d'une banque d'affaires, avait été qualifié de Mozart de la finance.
- Vous voyez ? S'il avait été juste un musicien, musicien de quartier populaire, je ne sais pas dans quelle situation seraient les finances...
Transcription générée par IA