Par Cécile de Ménibus et Philippe David
Faut-il plus encadrer le stationnement des gens du voyage ?
700 caravanes sur un terrain communal pendant deux semaines, et l’heure des comptes face aux dégâts: “c’est à l’Etat de payer”, peste le maire de Ramonville, près de Toulouse, après le départ de la mission évangélique. Les gens du voyage disent avoir occupé ce terrain faute de solution adaptée pour un rassemblement qui avait été prévu depuis des mois.
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
- Une centaine de caravanes sont encore attendues dans les jours à venir sur ce terrain à Ramonville-Saint-Anne.
- Elles rejoignent les 240 déjà installées.
- À partir du moment où les gens du Voix Jad décident de s'installer sur un espace public, qui est un parc public, qui n'est pas destiné à accueillir une aire de grand passage, qu'ils le font de manière illicite, nous avons engagé une procédure auprès du préfet afin de demander l'expulsion.
- « Partout où on va, ça gênera. Mais on nous a dit, mettez-vous la place de la Bège.
- Mais ça ne correspond pas. Vu qu'on a fait la demande pour à peu près 300 caravanes, voire plus, l'air de la Bège ne correspond pas au nombre de caravanes. » Et donc, 700 caravanes sur un terrain communal pendant deux semaines.
- Et lors des comptes face aux dégâts, c'est à l'état de payer, peste le maire de Ramonville, près de Toulouse.
- Après le départ de la mission évangélique, les gens du voyage disent avoir occupé ce terrain faute de solutions adaptées pour un rassemblement qui avait été prévu depuis de longs mois.
- Alors, parlons vrai. Faut-il mettre en place le « tu casses, tu payes » cher à Gabriel Attal ? Est-ce que c'est la preuve de l'affaiblissement de l'autorité de l'État ? Et à cette question, faut-il plus encadrer le stationnement des gens du voyage ? Vous dites oui à 91%. Vous voulez réagir ? Au datant, vos appels au 0826 300 300.
- Et notre invité pour en parler, Louis de Gouillon-Matignon, est avec nous, docteur en droit et auteur de ce livre « Jean du voyage, je vous aime » chez Michalon.
- Merci d'avoir accepté notre invitation.
- Philippe Bilger, c'est un sujet qui revient assez régulièrement.
- Oui, qui revient. Moi, je vais y aller pour la première fois, si j'ose dire.
- Parce que, non pas que je n'ai rigoureusement rien contre les gens du voyage, mais je comprends mal pourquoi la France ne parvient pas entre un mélange de crainte, d'angoisse, voire d'ignorance, et l'ancrage administratif ne se fait pas.
- Je n'ai pas à comprendre pourquoi les gens du voyage suscitent à la fois tant d'inquiétudes et tant de réticences à leur permettre des ancrages permanents.
- On va en parler.
- Je suis très heureux d'avoir ce débat-là, parce que c'est un débat qui m'anime.
- Parce que les gens du voyage ont toujours existé.
- Il y a des peuples nomades partout sur la Terre.
- On peut parler des Kurdes au niveau de l'Irak, l'Iran, du Kurdistan, malgré tout, parce que c'est les guerres.
- Et puis aujourd'hui...
- Il y a des gens du voyage qu'il ne faut pas confondre, en parlant hors antenne, avec les Roms qui viennent d'Europe centrale, qui viennent de Roumanie, qui ont une autre histoire, beaucoup plus compliquée.
- On pourra en parler, mais c'est une émission beaucoup plus longue.
- J'ai travaillé aussi dessus.
- Mais les Manouches, les Ziganes, toutes ces...
Transcription générée par IA