Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour Gilles, heureuse de vous retrouver, même si John a été excellent dans le zapping, il vous a extrêmement bien remplacé.
- Je remercie John que j'aime énormément et c'était très cool d'avoir un remplaçant, comme ça je peux aller à New York, Los Angeles, maintenant j'aurai plus de soucis.
- Mais comme vous ne prenez pas l'avion, vous n'irez pas.
- Notre invité aujourd'hui, Damien Licata-Caruso, bonjour.
- Vous êtes journaliste high-tech au Parisien, on vous retrouve également sur Tech & Co, l'émission de BFM Business.
- C'est la chaîne Tech & Co et l'émission s'appelle « De quoi je me mêle ».
- Voilà qui est mon émission préférée, ma chaîne préférée.
- Absolument. On a assisté en début de semaine, on a eu une information selon laquelle Netflix allait racheter le géant Warner, Warner Bros et les films d'Hollywood.
- Alors on s'est dit qu'est-ce que ça va changer, il y a beaucoup d'interrogations sur ce rachat, sur les conséquences pour le cinéma, il y a beaucoup d'aspects à voir avec vous.
- Déjà pourquoi Warner se retrouve dans cette situation de se faire racheter ? Warner c'est dans le paysage hollywoodien, c'est peut-être le studio qui a eu le moins de succès ces 20 dernières années.
- Donc ils ont eu moins de box-office mais ils ont aussi fait de bons investissements, ils possèdent notamment la chaîne HBO, que les gens en France connaissent bien.
- Des séries comme Game of Thrones et un gros catalogue de films, c'est vraiment l'institution aux Etats-Unis, vraiment HBO pour le coup.
- Donc il y avait une grosse valeur à prendre sur le marché.
- Ils ont la marque Harry Potter aussi.
- Ils ont la marque Harry Potter qui n'est pas négligeable, qui est quand même un gros fond de roulement on va dire.
- Donc il y avait cet acteur-là qui était disponible à la vente, qui n'était pas si cher par rapport au montant qu'on peut engager.
- Et quand on s'appelle Netflix, on a les poches un peu plus larges.
- Et du coup on peut se permettre d'essayer de tenter une forme de concentration de l'industrie et de s'approprier ce qui nous manquait.
- Ils ont essayé avec les jeux vidéo, ça n'a pas très bien marché.
- Là ils essayent avec le cinéma.
- Alors c'est une dette, Warner Bros, une dette de 35 milliards de dollars quand même.
- Et oui ça vous fragilise du coup.
- Vous devenez facilement une cible pour des gens qui ont d'autres moyens financiers, qui sont cotés en bourse comme Netflix, qui sont capables de mettre sur la table des milliards, dont des actions Netflix.
- C'est toujours intéressant pour les actionnaires de Warner.
- Et puis on a vu aussi que Netflix s'est essayé, en tout cas auprès des comédiens d'Hollywood, de s'acheter une combinaison cinéma et pas une combinaison télévision.
- Il y a beaucoup d'acteurs qui ne veulent pas que les films produits par Netflix soient diffusés au cinéma.
- Il y a aussi ce côté à travers la Warner de s'acheter un costume.
- Je fais partie du milieu du cinéma.
- Bien sûr, ils sont aussi en train de se crédibiliser.
- Parfois il faut le payer très cher et je pense qu'ils sont capables d'aligner les zéros.
- Ils vont essayer de le faire.
- Ils ont Paramount qui a surenchéri.
- Ils ont eu le vieux cinéma qui s'est réveillé.
- Il y a deux mondes qui sont en train de s'affronter.
- Il y a un monde qui n'a pas envie de mourir, qui a déjà été dépassé par Netflix et par la diffusion à domicile.
- Même si les chiffres du cinéma restent globalement bons, on n'est pas sur l'effondrement qu'on nous avait annoncé post-Covid.
- Là, il y a un vieux monde qui réagit.
- Mais derrière tout ça se cache la main de Trump.
- Derrière tout ça, il y a des intérêts qui remontent jusqu'au gouvernement.
- Il faut rappeler la relation très personnelle que peut avoir Trump avec les dirigeants de Paramount.
- En l'occurrence, la famille Ellison qui est une famille historique du business, du divertissement.
- Ils sont prêts peut-être à faire intervenir des forces qu'on ne soupçonnait pas et qui commencent à sortir du bois.
- On va passer au...
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