Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert.
- Bonjour Pierre Arditi.
- Bonjour Valérie Expert.
- Je suis très impressionnée de vous recevoir.
- C'est vrai ? Oui, je reçois un écrivain aujourd'hui.
- Oh dis donc ! Si, si.
- Pierre Arditi, acteur, immense acteur.
- Vous publiez le souvenir de presque tout aux éditions du Cherche Midi.
- Alors il n'y a pas très longtemps, il y a une somme qui était parue, une biographie qui avait été écrite par Nathalie Simon.
- Absolument, oui.
- Et là c'est un livre très différent, très personnel, très intime, très émouvant et très sincère.
- J'espère.
- Oui, oui, et puis dans lequel vous vous dévoilez, on apprend pas mal de choses sur vous.
- C'est une sorte de...
- Alors votre père était peintre, c'est une sorte de tableau, j'ai envie de dire fait par petites touches.
- Oui, c'est un peu impressionniste comme ça.
- C'est un peu impressionniste parce qu'il y a un petit peu de tout dans ce livre.
- Oui.
- Ça a été quoi le déclic d'écrit ? Parce que vous n'aviez jamais écrit auparavant.
- Si, j'avais.
- Écrit ou des articles, des choses comme ça.
- On m'a dit, il faut écrire, vous devriez écrire.
- Je dis oui, oui, je vais le faire.
- Puis à un moment donné, je me suis dit, tiens, ça suffit.
- Je dis toujours oui, oui, je ne le fais pas.
- Je n'ai rien à dire et je vais le faire.
- C'est une manière de me retrouver face à moi-même, au fond.
- Et donc, je n'en parle très peu de mon métier dans ce bouquin-là.
- Un petit peu.
- Un petit peu, mais je parle surtout de ma famille, de ceux que j'ai rencontrés, mon père, ma mère.
- Ma soeur, ma petite enfance, mon adolescence, ma vie d'homme jeune et ma vie d'homme moins jeune.
- Donc, ce n'est pas du tout une biographie.
- Ça n'a aucun rapport.
- Ce n'est pas une biographie.
- Ça n'a vraiment aucun rapport.
- Mais ce sont des éléments de votre vie quand même qui sont constitutifs de qui vous êtes.
- Oui, c'est une promenade.
- On peut appeler ça une promenade, d'ailleurs, au pays de ce que je suis, de ce que j'étais, de ce que je serai encore.
- C'est plutôt ça, l'histoire.
- C'est ça.
- Le bureau, vous nous emmenez dans l'intimité de votre bordel.
- L'ordre de votre désordre, c'est ce que dit Évelyne.
- Le désordre est mon ordre.
- Le désordre de mon bureau est l'ordre de ma vie.
- Alors, comment vous avez décidé ? Comment ça s'est passé ? Moi, ce qui m'intéressait, c'est de savoir à quel moment vous avez écrit.
- Comment sont venus les souvenirs ? Parce que le souvenir de presque tout, ça veut dire qu'il y a des choses qui ne sont pas revenues.
- Ça veut dire qu'il y a des choses, soit qui ne sont pas revenues, soit dont je n'ai ni envie, ni besoin de parler, soit parce que le titre m'a beaucoup plu.
- D'ailleurs, je joue en ce moment une pièce qui s'appelle « Je me souviendrai de presque tout ».
- Et j'ai demandé, je me suis dit, mais c'est dommage, c'est absolument le titre qu'il faudrait que je donne à ce livre.
- Et donc, je me suis arrangé avec l'auteur pour en prendre une partie, la moitié.
- Donc, c'est ce souvenir de presque tout.
- La démarche est la merde.
- Ce n'est pas parce que j'aurai un problème de mémoire, par exemple, que je n'ai pas du tout.
- J'ai trié des choses qui me venaient, à mon esprit, qui venaient de ma sensibilité personnelle, de mon âme, pour employer un mot que j'emploie tout le temps, alors que je ne suis pas...
- Je suis athée, mystique, mais je suis un athée quand même.
- Ce n'est pas si évident que ça.
- Oui, je ne crois pas en Dieu, mais je n'en suis pas sûr.
- C'est cette phrase qui est formidable.
- Je ne crois pas en Dieu, mais je n'en suis pas sûr.
- Voilà, c'est une chose que je voulais être très, très personnelle.
- C'est une chose que je m'écris à moi-même, au fond, d'une certaine manière, en espérant que les autres y trouveront des points communs, peut-être que ça leur parlera aussi des...
Transcription générée par IA