Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
- Bonjour à notre invité Plantu. Bonjour.
- Vous êtes dessinateur de presse, caricaturiste, puisque c'est ce que vous dites très précisément dans votre préface.
- Oui, journaliste, éditorialiste. Quand on a dessiné pendant combien, 50 ans, à la Lune du Monde, on est évidemment passionné par l'actualité.
- Le livre que vous publiez, comme chaque année chez Calman Levy, graphique, qui passe en revue cette année, l'année écoulée, celui-ci s'appelle Médiacoulpa. Donc ça tombe bien puisqu'on est une émission média.
- C'est une forme de méacoulpa que vous faites personnellement dans la préface, mais aussi vous demandez aux politiques de faire leur méacoulpa et vous taclez un petit peu les médias.
- On va y revenir avec vous. Je trouvais que cette préface était l'une des plus personnelles.
- Merci. J'y tiens beaucoup parce qu'à la fois, j'aime ma famille. Ma famille, c'est les médias.
- J'ai quand même travaillé dans un quotidien pendant 50 ans que j'adore, Le Monde.
- Et puis, en fait, j'ai vu quand même les petites choses qui pourraient être des dérives qui font que souvent, le marketing, il passe avant la ligne éditoriale. Et là, je me dis, là, il y a une question à se poser.
- Et puis, je voudrais que ce livre...
- Permette aux électeurs et aux lecteurs de se réconcilier et avec le monde politique et se réconcilier avec le monde médiatique.
- Parce qu'ils disent toujours la phrase, les médias, c'est une bande de ceci, cela. Les politiques, c'est une bande de ceci, cela.
- Alors qu'ils rêvent tous d'être journalistes ou d'être des politiques.
- Et moi, je trouve que dire bienvenue au club et si on peut réconcilier les Français avec les médias, les Français avec les politiques, je trouve que ce serait le début d'une amorce de conversation.
- Vous parlez de dérive. C'est une dérive importante. C'est une dérive profonde, en particulier des chaînes d'info, des spécialistes.
- Vous dites pourquoi tant de faux experts, de spécialistes, de la spécialité ? Tout simplement parce que le besoin de nourrir les chaînes d'info en continu n'incite pas à la prudence.
- Et il leur arrive pour meubler d'inviter en direct des personnes qui ne sont tout simplement pas compétentes.
- J'ai connu, moi, une chaîne LCI qui avait des émissions spécialisées, justice, des émissions diverses.
- Et aujourd'hui, on est effectivement uniquement des chaînes de débats.
- J'ai commencé, j'étais, je crois, une des premières à faire ça, mais des débats de non-spécialistes.
- Exactement. Et moi, des fois, gogo, parce que je suis gogo français de base, parce que des fois, je me dis, voilà, comme par exemple, je le dis dans le livre, je reprends un dessin où je fais Poutine en train de se tirer une balle dans le pied.
- Mais c'est parce que tout le monde nous a dit en 2023, en février 2023, il s'est tiré une balle dans le pied.
- Mais après tout...
- Moi, je répète, moi, je n'y connais rien. Et puis finalement, il y a eu des milliers et des milliers de morts pour quelqu'un qui se tire une balle dans le pied.
- Je trouve qu'il ne s'en sort pas trop mal. Et c'est bien, c'est navrant, parce que moi, j'attends avec beaucoup d'impatience qu'il soit un jour jugé par la justice internationale.
- On n'est pas obligé d'aller si loin. Vous écoutez les journaux. Il y a une semaine et demie, c'était des grands spécialistes qui avaient cambriolé le Louvre.
- C'était des génies.
- Arsène Lupin.
- C'était Arsène Lupin.
- C'était Arsène Lupin. C'était toute une organisation qui était derrière ça. On avait des interviews sur les reventes de bijoux, comment ça pouvait être revendu.
- Puis on s'aperçoit, en fait, que c'était deux, trois personnes un peu qui ont été au petit bonheur la chance.
- Oui, recrutées sur les réseaux.
- Exactement. Et si on suit les journaux, il y a 15 jours, on imaginait un grand gang. On a même pensé que c'était la Russie.
- Oui.
- Et disons même que...
- Allez.
- On n'a qu'à dire, oui, on nous a un petit peu embrouillés.
- Mais si, trois semaines après, on dit, bon, écoutez, voilà, on a dit ça, je vais vous dire, on a...
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