Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Oui, bonjour.
- Bonjour Gilles, il y avait un son bizarre.
- Comment allez-vous ? Bonjour Gilles, très bien et vous ? On parle dans le micro, on met le casque.
- Oui, très bien, absolument, tout va bien.
- Bonjour Thomas Huchon.
- Bonjour Gilles, bonjour Valérie.
- Merci d'être avec nous, vous êtes journaliste, auteur-réalisateur, consultant, spécialiste du web, des infos, des infox et des théories complotistes.
- On vous retrouve sur votre plateforme Spicey, vous produisez des documentaires tout à fait passionnants et édifiants.
- Et on avait envie de vous entendre ce matin après le procès qui a eu lieu cette semaine qui visait 10 personnes qui étaient accusées d'avoir propagé des fake news sur Brigitte Macron.
- Et puis, écoutez, le président de la République avant-hier s'est exprimé à propos des réseaux sociaux.
- En fustigeant certains d'entre eux, dont TikTok et Twitter, qu'il accuse d'être une fabrique de l'extrême droite.
- On va en reparler avec vous dans un instant.
- Moi, j'aimerais vous demander Thomas, est-ce que les plus coupables, c'est les plateformes elles-mêmes qui, avec leur système, encouragent les choses ? Ou est-ce qu'au final, c'est ceux qui écrivent ? Qui sont les coupables, s'il y a des coupables d'ailleurs ? Qui sont les responsables de tout ça ? Dans l'histoire, les plateformes ou ceux qui mettent les choses ? Je pense que tout le monde a sa part de responsabilité et qu'elle est différente.
- Et que même dans ceux qui écrivent, il y a deux catégories.
- Il y a ceux qui produisent et qui fabriquent tout ça.
- Et il y a ceux qui le répètent parce qu'ils y croient et qu'ils se font un petit peu manipuler, abuser.
- Je ne mettrai pas ceux qui répètent dans la même catégorie que ceux qui fabriquent.
- Et je ne mettrai pas non plus dans une catégorie très différente les réseaux sociaux.
- En réalité...
- On a un double problème.
- On a des gens qui disent n'importe quoi pour en tirer un intérêt, un profit, de l'influence.
- Finalement, ils ont bien le droit.
- C'est le jeu de la démocratie.
- Mais...
- Et ils l'ont toujours fait.
- Ça a toujours existé.
- Oui, on croyait...
- Les Gaulois pensaient que le ciel allait leur tomber sur la tête.
- Je pourrais tweeter ça.
- Mais qu'est-ce qu'il vous dit ? Oui, mais qu'est-ce qu'il vous dit que c'est faux ? Je vous pose la question.
- C'est toujours la même question.
- C'est pourquoi c'est vous qui avez raison.
- Je vous pose des questions comme ça.
- Voilà.
- Dire des questions comme ça.
- Donc, du coup, le problème qui se superpose à ces gens qui veulent dire n'importe quoi, qui ont bien le droit, mais ça a quand même des conséquences, c'est qu'en fait, il y a une nouvelle manière de s'informer.
- Et que dans cette nouvelle manière de s'informer, ça ressemble à ce qui se passait avant, mais ce n'est pas du tout les mêmes règles.
- Ben oui.
- On a l'impression qu'on trouve des articles de presse sur Facebook parce qu'on a l'habitude d'en suivre et de voir des choses passer.
- Mais la manière dont ces articles nous sont distribués n'a plus rien à voir avec ce qu'on connaissait auparavant.
- Ce qu'on connaissait, comme la hiérarchie de l'information, l'éditorialisation, le fait que certains articles étaient plus de l'opinion, de l'autre était plus de l'enquête ou du factuel, on avait un certain nombre de repères.
- Et ces repères, ils ont sauté en 20 ans.
- C'est-à-dire dans une rapidité assez incroyable.
- Mais ils ont sauté sans qu'on s'en rende compte.
- Parce que ce qui fait l'alpha et l'oméga de ces réseaux sociaux, vous savez, ce sont ces algorithmes.
- Personne ne sait très bien ce que ça veut dire.
- Personne n'est capable d'expliquer ce qu'il y a derrière.
- Il n'y a aucune forme de transparence là-dessus, donc sur la manière dont nous est renvoyée l'information.
- Et en fait, on est dans un espèce de trou noir.
- Sauf qu'on a l'impression que c'est hyper confortable.
- Parce qu'on voit que des choses qu'on aime bien, que des choses qu'on croit déjà un peu.
- On voit que des gens qui pensent comme nous.
- Et donc, c'est en fait une mécanique...
Transcription générée par IA