Retranscription des premières minutes :
- Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
- Bonjour à toutes et à tous et bonjour Gilles.
- Bonjour Valérie.
- Vous allez bien ? Je vais très bien.
- On démarre la semaine avec un long week-end pour nos auditeurs.
- Absolument, long week-end, mais les débats seront en direct.
- Et aujourd'hui, ce matin, on a décidé de...
- C'est Jean Ferrier, c'est toujours l'occasion, je trouve, de réécouter des invités qui nous ont marqués, qui nous ont intéressés, émus.
- Ouvrir.
- Ouvrir, et aujourd'hui, c'est vous qui avez fait la sélection.
- Avec John, l'organisateur.
- Donc, Smaïn, Jean-Philippe Janssen et les Chevaliers du Fiel, allez un peu de gaieté aujourd'hui.
- Avec Jean-Philippe Janssen, vous aurez de la gaieté.
- Je les adore tous.
- Franchement, ça a été des super émissions.
- Smaïn qui fait son grand retour sur scène.
- Il est actuellement en tournée avec un spectacle qu'il joue dans les cinémas et à Paris.
- Et il est à l'affiche du Théâtre de la République jusqu'au 28 juin.
- Smaïn, qui est très émouvant.
- Le meilleur de Sud Radio Média.
- On rigole déjà avec Smaïn.
- Bonjour à tous.
- Toujours heureuse de vous retrouver.
- Et vous serez en spectacle, en tournée de janvier à juin, dans 50 cinémas.
- Il y a un nom au spectacle ou pas ? Il y en a plusieurs.
- Smaïn crève l'écran, c'est pour ça qu'on vous a invité dans l'émission Média.
- Au début, je voulais l'appeler Smaïn de confinement, mais je trouve que c'est pas vraiment...
- Non, on peut faire un brainstorming si vous voulez.
- Alors, peut-être ADN.
- Oui.
- Smaïn met toujours des baskets ? Algérien de naissance.
- Ah ! Ou Smaïn met toujours des baskets ? Non, fini les baskets.
- Ah ouais ? C'est plus de votre âge ? Non, je démarre d'ailleurs avec ces baskets qui sont sur une chaise et je raconte un peu cette épopée.
- C'est ce qui m'a marqué quand j'étais en ma jeunesse, c'était les baskets.
- On est contre, j'aurais pu être réactionnaire.
- Ah ça, c'est clair.
- Et ADN, c'est-à-dire Algérien de naissance, parce que vous axez le spectacle là-dessus ? Non, parce que je suis...
- Je suis...
- Je le répète sans cesse, parce que c'est une vérité vraie.
- Donc moi, je suis né à Constantine, je suis orphelin de père et de mère.
- Et j'ai un attachement évidemment viscéral avec l'Algérie, même si en ce moment, c'est un peu très très dur.
- Et puis, c'est ce que je dis, Algérien de naissance et Français de reconnaissance.
- Donc, je suis arrivé en France et puis j'ai été adopté par une famille d'origine maghrébine, mais en France.
- Et voilà, vous connaissez, je suis monté sur scène, j'ai fait des imbécilités, évidemment.
- Et à un moment, à mon âge...
- Et puis, il y a eu toute une époque où on vous appelait les beurres, où c'était vraiment toute une communauté qu'on découvrait.
- Et aujourd'hui, on a l'impression que cette union entre la France et les beurres a disparu.
- Mais parce que le beurre a fondu.
- Il est rentré dans la société, il est là, il existe.
- Et c'est mieux qu'il ait fondu ou pas ? Mais bien sûr que c'est bien qu'il ait fondu, c'est bien.
- Mais je voudrais que vous parliez de l'Algérie, de ce lien viscéral malgré, évidemment, la situation...
- Bien sûr.
- Je me sens...
- Je me sens trois fois orphelin, avec cette période un peu difficile.
- Moi, je suis né entre le Mistral et le Sirocco, je suis entre ces deux pays.
- Donc, en venant ici, j'ai adopté le rire.
- Parce que le rire, c'était une manière, une forme de résilience aussi.
- Rire et rire de soi.
- Et aujourd'hui, en venant sur scène, j'ai besoin aussi de faire rire.
- Oui, bien sûr, seul en scène, mais le rire pas de la même manière.
- Raconter un peu mon histoire, cet itinéraire.
- Le vivre ensemble.
- Vivre ensemble.
- J'ai grandi dans cette France, elle est trop glorieuse, où on vivait tous ensemble.
- Aujourd'hui, l'éclatement des communautés fait que c'est un peu...
- Comment vous le vivez ? Je le vis difficilement, bien sûr, parce que c'est tout un travail qu'on a fait dans les années 80.
- La marche des beurres, et puis tant d'artistes aussi.
- Vous dites...
Transcription générée par IA