Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Il est tout pile 6h40 sur Sud Radio. La vie en vrai, c'est un enjeu de souveraineté en matière de défense nationale.
- Les drones sont devenus aujourd'hui un outil indispensable en cas de conflit.
- Et Cocorico, dans un petit village normand, une PME fabrique des drones militaires de conception 100% françaises.
- Bonjour Maxime Bignard. Bonjour.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes président fondateur des entreprises Multinov et Drones françaises.
- Alors vous avez commencé en 2017 par fabriquer des robots et des drones à usage civil.
- Et puis depuis peu, vous êtes lancé dans la conception de drones militaires.
- Vous avez deux modèles. Présentez-nous ces modèles. À quoi ils ressemblent et quelle est leur fonction précise ? Alors on a effectivement développé le drone Uriel.
- C'est un drone qui est dit drone FPV.
- Drone Kamikaze. C'est un drone extrêmement low-cost qui a pour vocation à aller frapper des cibles.
- Et on a le drone Sivé. Aller frapper comment ? Juste précision sur ce drone Kamikaze.
- Alors un drone Kamikaze, c'est un drone qui est piloté avec des lunettes immersives par un opérateur.
- Donc là, on est sur un drone qui est, on va dire, relativement manuel, où l'opérateur drone ressemble à un pilote de chasse.
- Et l'objectif, c'est d'aller frapper des chars.
- Alors des éléments d'artillerie lourde.
- Avec une charge explosive, du coup, qui est transportée par ce drone.
- Et vous avez un deuxième modèle, c'est ça ? C'est exact. On a le drone Sivé qui, lui, est un drone dit de reconnaissance.
- C'est-à-dire qu'il va être capable d'observer en toute discrétion un environnement, aussi bien par une voie dans le visible, avec une caméra classique, et une voie thermique qui va permettre de localiser et définir des objectifs, de nuit. Et grâce à ce drone-là, on va pouvoir, du coup, assister le télépilote du drone Uriel pour aller vérifier s'il a bien réussi à remplir son objectif.
- Ils sont complémentaires. En Ukraine, on voit des soldats, parfois très jeunes, construire des drones de manière assez artisanale.
- C'est vraiment simple ou pas, construire, fabriquer un drone militaire ? Alors si on est assembleur et qu'on achète des pièces asiatiques, on va dire que c'est relativement simple.
- Oui.
- Par contre, développer la technologie et en devenir souverain, ça, c'est une autre histoire.
- Ça, c'est une autre histoire. Et c'est grâce à cela, en tout cas, que vous avez tapé dans l'œil de l'armée et qui testent d'ailleurs aujourd'hui vos drones. Est-ce que ça pourrait mener un jour à des commandes de la part de l'armée ? Je sais pas si des négociations sont en cours aujourd'hui.
- Alors effectivement, oui, oui, il y a des négociations qui sont déjà en cours.
- On a pour objectif déjà... Enfin on va rencontrer la section technique de l'armée de terre courant novembre pour faire valider...
- ...nos machines. Et on espère en 2026 avoir les premières commandes. Comme vous le savez, le drone, elle vend en poupe au sein de la défense. Oui, bien sûr. Et avec l'idée aussi de fournir à terme l'OTAN, c'est ça ? Effectivement. Dans l'objectif, nous, on a pour ambition d'exporter nos produits à l'échelle...
- Au moins jusqu'à l'échelle européenne. Oui. Et donc pourquoi pas via certains régiments de l'OTAN pour en devenir le fournisseur principal ? Ça serait l'objectif. Quels sont vos concurrents, justement, à l'international, les leaders aujourd'hui du marché du drone militaire ? Alors sur notre secteur d'activité, sur cette typologie de drone et avec un niveau de souveraineté, en tout cas en France, il s'avère qu'on est les seuls, puisqu'on est les seuls à avoir développé le minimum de briques technologiques nécessaires, vraiment avec du full français.
- On n'a pas trop d'ombre. Après, une société à l'échelle européenne qui pourrait être concurrente à nous sur les drones d'IFPB, ce serait la société croate Orca. Ça coûte combien ? Et ça prend combien de temps de réaliser, de concevoir comme ça un drone militaire ? Alors justement, nous, notre objectif, c'est de réussir à être extrêmement low cost. Donc on a travaillé énormément sur le design pour assembler les drones. Aujourd'hui, le drone Uriel, c'est un assemblage...
Transcription générée par IA