Retranscription des premières minutes :
- Le petit matin Sud Radio. 5h-7h. Benjamin Glaze.
- Il est 6h40. Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
- La vie en vrai, c'est un fléau pour de nombreuses communes.
- Ce matin, nous allons à Toulouge. C'est dans les Pyrénées-Orientales.
- Là-bas, une quarantaine de caravanes de gens du voyage occupés.
- Il est également le stade communal depuis samedi dernier.
- Finalement, le maire a réussi à les faire évacuer. Il est avec nous ce matin.
- Bonjour Nicolas Barthe.
- Bonjour M. Glaze.
- Et soyez les bienvenus sur Sud Radio. Je disais, c'est la situation que vous avez vécue.
- Beaucoup de communes l'ont déjà vécue ou la vivent en ce moment.
- C'est un fléau, ce fléau des compéments illégaux de gens du voyage.
- Vous, vous avez réussi à déloger ceux qui occupaient votre stade de rugby de façon illicite.
- Racontez-nous comment vous avez fait.
- Nous, on est soulagés ici à Toulouge. On a vécu 4 journées particulièrement difficiles.
- Mais on a pu compter sur le soutien des autorités, de la préfecture des Pyrénées-Orientales, du préfet, des forces de sécurité, pour déloger ces gens qui étaient rentrés de manière violente et dure samedi en fin de matinée. Nous l'avons vécu difficilement. L'intrusion était costaud.
- Et il y avait un sentiment d'impunité et d'injustice vécu par la population, et moi-même leur représentant.
- Est-ce que c'est l'impression qu'on a souvent, quand on a ces caravanes qui arrivent et qui occupent l'espace communal de manière illicite, une fois qu'elles sont sur place ? C'est presque trop tard ? C'est ce qu'on a tendance à penser, M. le maire ? Nous, on s'est interposés. Et on a été éjectés manu militari par ces gens.
- Ça a été très violent.
- Oui. Ça a été très violent.
- Ça a été très violent, puisque ces gens-là, quand ils veulent occuper un lieu, ils doivent rentrer.
- Mais c'était très dur. Il y avait des éducateurs. Je me suis moi-même interposé. Et on était un peu dans le désarroi.
- Et j'ai eu un appel de M. le ministre Bruno Retailleau dimanche matin, qui m'a dit qu'il prendrait en main l'affaire.
- Et tout est allé en ordre de marche.
- C'est-à-dire que la préfecture, les forces de sécurité, la ville, le ministre ont travaillé pendant 3 jours pour délivrer un arrêté d'interdiction d'occupation, suivi de fait par la préfecture, retoqué par les gens du voyage. Et donc nous sommes passés au tribunal administratif. Et nous avons gagné.
- Et une fois que la légalité était là... Et rapidement gagnée, au final. Et rapidement gagnée. Je pense que c'est un record.
- Oui.
- Et que Perpignan-Méditerranée-Métropole était en accord avec la capacité d'accueil des gens du voyage, c'est-à-dire qu'on leur a proposé une aire de substitution qui est réservée, qui est équipée, électricité, eau, pour les accueillir. On pouvait alors là faire agir la force. Mais vous savez, c'était surtout de la persuasion, parce que ça s'est très bien passé.
- Oui. Il y avait près de 100 hommes, une brigade synophile.
- Voilà. Nous avons parlementé avec M. le directeur du cabinet du préfet, M. Judia, et moi-même avec le représentant de la communauté. Et ils sont partis sans problème.
- Vous l'avez dit, M. le maire, vous avez eu Bruno Rotaillot au téléphone, son ministre, auprès du ministre de l'Intérieur, François-Noël Buffet. Son titre était à l'Assemblée nationale hier.
- Il disait qu'il annonçait qu'un texte serait...
- ...pris, voté d'ici fin juillet pour lutter contre ce fléau. Est-ce que vous en savez un peu plus sur ce texte ? Parce que c'est vrai que, je disais, ça concerne aussi beaucoup d'autres communes, forcément, d'autres maires qui vous écoutent et qui sont peut-être intéressés, justement, dans ce que vous nous racontez.
- Écoutez, j'en saurais plus, puisque nous sommes représentés par Mme Josand, sénatrice, et M. Sol, qui est également sénateur. Ils vont me le présenter la semaine...
- la semaine prochaine. Mais vous savez, texte ou pas texte, ils rentrent sans demander l'autorisation des gens. Donc je pense qu'il va falloir quand même progressivement montrer les muscles en toute intelligence, parce que ces gens ne sont pas régis par des textes de loi. Ils sont régis par leur volonté d'occuper l'espace public de manière momentanée.
- Montrer les muscles,...
Transcription générée par IA