Retranscription des premières minutes :
- « Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize. » Il est 6h40 sur Sud Radio, la vie en vrai, les Français sont à la traîne en matière de cybersécurité.
- Les jeunes ne font pas exception, aujourd'hui encore ils n'y sont pas assez sensibilisés.
- Aujourd'hui, la patronne du premier réseau francophone de dirigeants de la tech alerte en marge du salon Vivatech sur la pénurie de compétences dans ce domaine en France.
- Elle est avec nous ce matin, Sylvie Roche, bonjour.
- Bonjour et merci de m'accueillir.
- C'est un plaisir de vous recevoir pour un sujet, il est vrai, pointu, mais qui nous concerne tous directement.
- Vous êtes la présidente du CRIP, c'est le club des responsables d'infrastructures, technologies et production à Haïti.
- Pourquoi tout d'abord cette alerte, Sylvie Roche ? En quoi la situation est-elle aujourd'hui particulièrement préoccupante ? Alors juste un petit bémol, je suis juste directrice et pas présidente.
- C'est noté, directrice.
- Directrice, donc, effectivement.
- Je note.
- Eh bien, il y a pénurie de compétences dans le monde du numérique d'une manière générale, en cybersécurité également.
- Pourquoi ? Principalement parce que les technologies arrivent, déboulent sur le marché très, très, très vite et derrière, on n'a pas le temps de former pour qu'il y ait des compétences qui correspondent aux technologies qui sont mises en œuvre dans les grandes organisations.
- Donc, ça, c'est un premier point.
- Et puis, il n'y a pas une appétence exceptionnelle de la part des jeunes pour aller vers les carrières du numérique.
- C'est surprenant parce que c'est là où on a de l'emploi, où on a des métiers véritablement qui embauchent, quoi.
- C'est paradoxal.
- Oui, alors, et aussi, c'est surprenant parce que tous les jeunes ont un téléphone portable à la main et sont connectés 24 heures sur 24.
- Mais j'ai l'impression qu'il y a une disconnection totale.
- Ce qui est le système d'information, comment ça fonctionne et puis le côté « j'utilise la techno ».
- Donc, c'est dommage parce qu'il y a des très, très belles opportunités lucratives.
- C'est un marché porteur qui paye bien.
- Donc, il ne faut quand même pas oublier que les jeunes, ils veulent travailler dans des entreprises qui ont du sens, mais avant tout, ils veulent gagner de l'argent et c'est bien normal.
- Donc, je les encourage tous à aller vers ces métiers.
- Parce qu'il y a une véritable pénurie, on a des difficultés très fortes à recruter, quoi.
- Oui, et surtout à recruter les profils qui correspondent aux technologies qui doivent être mises en place.
- Donc, il y a un problème de formation.
- Et puis aussi, je pense, je suis convaincue qu'il faut aller leur parler du numérique dès la maternelle.
- Et avant de parler du numérique, il faut parler des maths.
- Donc, c'est mon combat.
- Il n'y a pas assez de jeunes qui font des maths.
- Donc, je parle à tous les parents qui m'écoutent ce matin, tous les profs.
- Enfin, c'est un acte citoyen.
- Faites faire des maths aux élèves.
- Le niveau des maths en Europe, pour la France, on est les derniers.
- Au niveau CM1, on est les derniers de la classe.
- Et au niveau quatrième, on est les avant-derniers.
- Donc, ça, c'est un vrai souci.
- Et alors, vous l'avez dit, le numérique, déjà très jeune, c'est un peu à contre-courant.
- Oui.
- Qu'est-ce qu'on observe en ce moment et des propositions que nous font nos politiques ? Eh bien, non, parce que, justement, c'est utiliser...
- De toute façon, ils les utiliseront, les technologies.
- Donc, il faut leur apprendre, dès le plus jeune âge, à les utiliser intelligemment.
- C'est ça le sujet.
- C'est ça l'enjeu.
- Il ne faut pas leur laisser dans les mains n'importe comment quand on est au resto et pour être tranquille.
- Non, ce n'est pas ça.
- Il faut qu'ils utilisent l'IA.
- Ils vont vivre avec.
- Mais il faut...
- Il faut l'utiliser d'une manière intelligente.
- Et puis aussi, il faut leur mettre à disposition une IA qui soit éthique.
- Oui.
- Donc, tout ça, ce sont des enjeux.
- Et nous, le 17 juin, donc c'est très, très, très bientôt, nous avons mis en place une initiative avec le rectorat de Paris, et je les remercie vivement.
- Nous allons accueillir 100...
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