Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
- Ah oui, évidemment, il y a beaucoup de choses... Non mais c'est Anthony qui est arrivé, on n'a pas ouvert le micro, parce qu'Anthony, il se réveille, lui, Jamel est parti se reposer un peu, Anthony se réveille, mais ça va aller, vous allez voir, mon cher Jean-François Aquili, dans La Vérité en Face.
- Et mon micro est ouvert aussi, moins convivial, ce matin, Emmanuel Macron, la réforme des retraites n'est pas suspendue, mais simplement décalée, a dit le Président, je vais vous en parler dans un instant, mais...
- Bah oui, et surtout, moi, c'est sur les auditeurs, vous pouvez en parler, mais c'est les auditeurs que j'entends.
- Justement, est-ce que vous y comprenez encore quelque chose ? Est-ce que le Président peut dire ça ? Est-ce qu'il fragilise son Premier ministre en attendant vos réactions au 0826-300-300 ? Et puis Patrick, il y a tous les sujets qui tournent autour du budget, nous les évoquions ce matin, notamment ces propositions étonnantes de Philippe Juvin sur faut-il donner les...
- Enfin...
- Au bout de 20 ans d'occupation, donner gratuitement les logements sociaux à ceux qui les habitent...
- Bon, pour l'instant, c'est pas retenu, mais quand même, c'est un vrai débat dans l'air, quoi.
- Et puis toute une série de propositions qui arrivent, qui vont tournicoter pendant des semaines.
- Et puis un invité très étonnant, tout à l'heure, dans La Vérité en Face, il nous vient de Corse, Nicolas Batine, c'est le leader du parti Mossa Palatine, c'est un parti en vogue dans l'île, et très mobilisé sur la question, vous savez, de la croix qui est interdite à l'entrée du village.
- Du village corse, d'un corse du sud, de Coiscoire, c'est-à-dire...
- Ah ben non, on ne le savait pas, mais vous nous l'apprenez, c'est-à-dire que...
- C'est très commenté sur les réseaux sociaux.
- Ah oui, c'est vrai.
- Très commenté, c'est-à-dire, est-ce qu'il faut en finir avec les symboles de la tradition chrétienne ? En fait, c'est ça, toute la question, quoi.
- C'est la question.
- Oui, oui, etc.
- Beaucoup s'attaquent à ces symboles chrétiens, on se souvient de la statue au sable d'Olonne.
- Oui.
- On ne voulait pas qu'elle soit remise sur la voie publique, elle a été déplacée de quelques mètres, toujours, il y a des églises qui sont vandalisées, alors ce n'est peut-être pas la même chose, bien sûr, mais tout de même, donc le standard est toujours ouvert.
- Ce n'est pas un débat local, c'est un débat national.
- Allez, vous nous appelez au 0826 300 300.
- Suspendu ou simplement décalé, Emmanuel Macron aura tenu 5 jours, pas plus, après avoir promis à des députés Renaissance de se tenir éloignés de la politique nationale avant de craquer hier matin en Slovénie.
- Le chef de l'État a littéralement dézingué.
- L'action de Sébastien Lecornu, qu'a-t-il dit Emmanuel Macron ? Le Premier ministre a fait un choix pour apaiser le débat actuel qui a consisté à proposer le décalage, décalage d'une échéance.
- Ce n'est ni l'abrogation, ni la suspension, a martelé le Président, provoquant une certaine forme de sidération.
- L'intéressé lui a répondu à distance, quelques heures plus tard, lors des questions au gouvernement à Paris, interpellé par le patron du groupe PS, Boris Vallaud.
- La suspension de la réforme sera intégrée au texte du budget de la Sécu et une lettre rectificative.
- Mais pourquoi donc le Président savonne ainsi la planche de son Premier ministre à la peine, il faut le dire, pour composer avec une opposition prête à voter la censure à la première occasion ? En parlant de simple décalage, Emmanuel Macron fragilise également Olivier Faure et donne du grain à moudre à un Jean-Luc Mélenchon qui ne cesse de répéter que les socialistes se sont fait rouler dans la farine.
- Mieux encore, le Président propose un référendum sur les retraites, comme si les débats au Parlement ne se faisaient pas.
- Emmanuel Macron a décidément un problème de cohabitation avec ses premiers ministres, y compris le plus fidèle d'entre eux, et semble vouloir sauver les vestiges de sa réforme phare, dont la suspension, si elle se confirme jusqu'en 2018, sonne le glas de son double quinquennat.
- Bienvenue dans...
Transcription générée par IA