Par Benjamin Glaise avec Julien Rogier
Don d’organe : est-ce sans risque ?
Don d’organe : est-ce sans risque ? On fait le point avec le Dr Rogier
Retranscription des premières minutes du podcast :
- 6h50 bientôt au Sud Radio, c'est bon à savoir aux Etats-Unis, un homme déclaré en mort cérébrale s'est réveillé pendant un prélèvement d'organes, les médias en ont massivement parlé, conséquence depuis en France le refus de don d'organes a été multiplié par 10 ces derniers jours, alors don d'organes est sans risque, c'est bon à savoir avec vous Julien Rogier, bonjour.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes anesthésiste réanimateur, ce qu'il s'est passé aux Etats-Unis, est-ce que ça pourrait arriver en France ? Alors non, ça ne pourrait pas arriver parce que le diagnostic n'est pas fait de la même manière et il est fait de manière plus rigoureuse en France.
- En tout cas cette affaire américaine, est-ce qu'elle a eu un retentissement ? J'en ai parlé des conséquences, ça a eu des conséquences, on en a parlé dans les médias, ça a eu des conséquences très clairement sur le nombre de refus de dons d'organes, vous l'avez constaté ? Alors ce qui a eu comme conséquence c'est qu'il y a eu des inscriptions de manière importante sur le registre national du refus, je rappelle en France on est tous présumés donneurs, sauf si on s'inscrit sur le registre national du refus, et depuis quelques jours il y a eu une explosion d'inscriptions sur le registre national du refus, ça ne veut pas dire pour autant que ça s'est traduit par une explosion de refus sur des gens qui étaient en situation, Donc c'est le fait de s'inscrire sur un registre, le registre du refus, puisque en fait on est considéré comme donneur, et bien a priori ça n'empêche pas de pouvoir donner son avis, notamment d'en parler avec ses proches, parce que les proches peuvent éventuellement refuser le don, comment ça se passe à ce niveau-là ? C'est exactement ça, c'est qu'on s'inscrit sur un registre du refus qui est systématiquement consulté quand on est dans cette situation, outre que je sois anesthésiste ratimateur.
- Je m'occupe d'un service de prélèvement d'organes, donc je connais bien la situation, mais systématiquement quand on n'est pas inscrit sur le registre, la famille est consultée pour savoir si quand même on se serait opposé de son vivant.
- Donc c'est une mesure de sûreté.
- Ce dont on a peur c'est que par rapport à une information qui ne pourrait strictement pas arriver en France, le nombre de refus augmente, donc c'est important de se positionner, vous avez tout à fait bien dit les choses, c'est important de parler autour de soi et de le dire à sa famille, on a tout à fait le droit d'être contre le prélèvement d'organes, mais pas pour des mauvaises raisons et pas par rapport à ce cas américain qui ne pourrait pas arriver en France.
- Voilà, ça c'est important de le préciser, alors on peut donner ses organes à sa mort, mais aussi de son vivant, c'est quoi les organes qu'on peut donner dans...
Transcription générée par IA