Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Maxime Liedot. » Il est 7h11 et à la une ce matin, la bataille entre boulangerie qui fait rage.
- Paul Boivin, bonjour.
- « Bonjour. » Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes le directeur général de la FEB, c'est l'association qui regroupe des chaînes comme Paul, la Micaline ou Ange.
- Expliquez-nous ce qui se passe pour les vendeurs de baguettes, de croissants et de pains au chocolat ce matin.
- C'est quoi ? C'est à nouveau une sorte de guerre entre vous pour travailler plus ? « Ce n'est pas une guerre et ce n'est pas nouveau.
- Ça fait plus d'une quinzaine d'années que les professionnels sont divisés sur la question de pouvoir ouvrir ou pas, en tout cas d'avoir la possibilité de le faire, 7 jours sur 7, sur les différents départements français.
- Ce n'est pas nouveau du tout. » Mais qu'on comprenne bien, bien sûr ce n'est pas nouveau, mais c'est vrai qu'on voit à nouveau beaucoup de boulangerie au centre de l'actualité.
- On se souvient notamment de l'ouverture pour les jours fériés, qu'on comprenne bien.
- Vous vous défendez à travers cette démarche.
- La liberté d'entreprendre, c'est ça vous dites ? Quand on est aux manettes d'une affaire, on veut travailler autant que possible et bien évidemment, 7 jours sur 7 si on en a la possibilité ? « Exactement, c'est ce que vous l'avez dit.
- On défend la liberté d'entreprendre pour nous.
- On rappelle une chose, on est évidemment des artisans pour certains, on en représente également.
- On est des artistes pour d'autres, pour ceux qui le souhaitent et ceux qui sont passionnés.
- Mais on est avant tout des commerçants.
- Or, la seule chose qui compte pour un commerçant, c'est le client.
- C'est le service client.
- On trouve totalement absurde à l'étrograde d'avoir certains départements français, qui aujourd'hui d'ailleurs sont minoritaires, la majorité des départements français permettent l'ouverture 7 jours sur 7.
- Il faut bien le noter, 60% des français sont dans des départements où l'ouverture 7 jours sur 7 est tout à fait autorisée.
- Donc on ne comprend pas encore que certains préfets fassent de la politique, ce qui n'est pas normalement leur rôle, et continuent d'interdire aux entrepreneurs de pouvoir travailler comme ils le veulent.
- Paul Boivin, je vous propose d'écouter l'intervention, de Dominique Henrach, c'était le président de la Confédération nationale de l'emballagerie-pâtisserie.
- Il était hier notamment l'invité de Péricol et Gaz, et il explique précisément qu'un petit artisan, lui, ne peut pas forcément ouvrir 7 jours sur 7, car son entreprise derrière, notamment, c'est l'une des raisons qu'il invoque, est invendable. Écoutez.
- Une toute petite entreprise est ouverte 7 sur 7.
- Le problème, on n'arrive pas à trouver de repreneur derrière.
- Aucun jeune veut travailler.
- Bon déjà, personne ne veut travailler 7 sur 7, mais un artisan, s'il veut se défendre, au niveau du chiffre d'affaires, il a quelques chaînes autour de lui, il est obligé d'essayer de maintenir un chiffre d'affaires, et bien souvent, il se fatigue si son entreprise devient invendable.
- Est-ce que vous comprenez, Paul Boivin, en réalité, que derrière, c'est la petite voix de l'artisan qui dit, en réalité, nous, on n'a pas les capacités de travailler 7 jours sur 7 ? C'est un peu, si vous voulez, David contre Goliath.
- Vous pouvez l'entendre, ça ? Alors, on l'entend systématiquement.
- J'échange très régulièrement aussi avec Dominique Henrach, que je respecte énormément, et j'entends son discours.
- Néanmoins, et c'est ce que je lui dis à chaque fois, je n'en ai pas d'accord sur cette lecture.
- Alors, dites-moi pourquoi vous n'êtes pas d'accord ce matin.
- On estime, au contraire, que ça n'est pas vrai de continuer à faire croire aux artisans.
- D'ailleurs, il y a un débat entre eux, il faut être tout à fait honnête.
- Il y a un débat au sein de la profession.
- Certains sont pour le fait de pouvoir ouvrir 5 jours, 6 jours, 7 jours.
- Chacun fait ce qu'il veut, on est des chefs d'entreprise.
- Néanmoins, un artisan, et vous le voyez, depuis 20 ans, la qualité du pain a augmenté.
- Jamais le pain n'a été aussi bon.
- Bon, où que vous vous trouviez, partout sur...
Transcription générée par IA