Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Sous-titrage ST' 501 ...
- ...
- C'est-à-dire que la sexualité nous ouvre à notre subjectivité, à notre identité et à l'autre.
- Les pulsions de vie, les pulsions d'héros, la libido, ce sont des pulsions sexuelles. C'est ainsi.
- Mais alors pourquoi, excusez-moi, j'ai encore entendu tout à l'heure le ministre de la santé qui parlait qu'il allait faire beaucoup de... Enfin bon, ça c'est les ministres, ils vont toujours faire beaucoup.
- Qu'il allait faire...
- ...
- Mais à aucun moment, il n'a parlé de peut-être que si les jeunes étaient plus aptes à avoir des relations sexuelles, ils iraient mieux.
- Ils le sont et pour ça, je pense vraiment qu'il faut les écouter.
- Il n'y a pas très longtemps...
- Il y a une baisse énorme, il y a 30% de moins de sexualité chez les jeunes qu'il y a 20 ans, c'est énorme.
- La sexualité a beaucoup changé.
- Si on fait référence à la dernière étude IPAD de mars 2025, on voit par exemple que le rapport sexuel est plus tardif, mais qu'il y a aussi une plus grande ouverture sur les questions de sexualité.
- Et pourquoi est-ce que j'ai eu plaisir à faire ce livre « Santé mentale, comment faire face ? » C'est qu'il s'adresse en priorité aux 15-25 ans, ceux dont on dit qu'ils n'ont pas de vie sexuelle, ceux dont on dit que le porno leur ravage l'esprit.
- Ceux, en fait, à la place de qui on parle ? On parle sans arrêt au nom de la jeunesse, sans pouvoir reconnaître que pour pouvoir penser la sexualité ou la vie psychique des jeunes, il faut déjà se pencher sur sa propre vie sexuelle, sur sa propre vie psychique.
- Et c'est ainsi qu'on sera dans une posture d'écoute et de compréhension.
- Ce que nous invitait déjà à faire le grand psychanalyste Winnicott, il faut pouvoir s'intéresser à soi si on entend travailler avec la jeunesse.
- Et c'est pour ça que dans ce livre, « Santé mentale, comment faire face ? », je m'adresse à eux directement.
- C'est comme une consultation.
- C'est un livre dont je suis très fier parce que c'est un codex.
- C'est un petit codex.
- Vous pouvez parce qu'il est à la fois très simple et en même temps très profond.
- Donc c'est une qualité qui n'est pas si simple à réussir à faire.
- Merci.
- Merci beaucoup.
- Et c'est vrai qu'il n'y a pas très longtemps, j'étais invité à une table ronde et j'entendais un médecin psychiatre lever les boucliers en disant qu'aujourd'hui, elle constate qu'il y a un appauvrissement de la vie sexuelle des jeunes, une absence de langage, que tout ça, c'est la faute du porno.
- Alors bien sûr, il faut aussi imaginer tous les clichés, l'association avec les réseaux pédophiles, les thématiques du harcèlement sur Internet.
- Enfin, tout ce mélange.
- J'ai même entendu un mélange entre l'IA, nos gens, enfin on entend n'importe quoi.
- C'est-à-dire que l'écran, le sujet de l'écran, c'est un sujet de projection idéal pour une certaine génération, mais c'est absolument déplorable.
- Moi, quand je reçois des ados, je suis désolé, je ne trouve pas du tout que leur discours soit pauvre autour de la vie sexuelle.
- Par contre, c'est vrai que ça implique de se mettre un petit peu à leur hauteur et de dénier, travailler sur ses propres résistances à l'endroit de la chose sexuelle.
- Parce qu'en réalité, les ados, quand ils ont une certaine sensibilité du fait de venir quelque part faire le deuil de l'enfance pour advenir à l'âge adulte, ils sont extrêmement sensibles.
- Et ils captent extrêmement bien nos propres résistances.
- C'est toute la difficulté, d'ailleurs, du langage avec les parents.
- Les ados ont du mal à parler de sexualité avec leurs parents parce que, justement, il y a cette différence.
- Moi, je crois quand même qu'il y a l'effet Covid, semble-t-il, et il y a quand même beaucoup d'ados qui sont seuls.
- Les chiffres, moi, je trouve ça effrayant.
- On a presque 30% de lycéens et de collégiens qui souffrent de solitude.
- Est-ce que ce n'est pas ça, la première cause de l'anxiété ? Bien sûr, et cette solitude, c'est aussi être pris avec des angoisses civilisationnelles, que ce...
Transcription générée par IA