Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 7h48 en moins 20, Sud Radio, notre invité est Cyril Chabanier qui est le président de la CFTC, la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens. Cyril Chabanier, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous participez à ce fameux conclave des retraites, toujours pas d'accord ? On est bien d'accord ce matin, alors que ça devait être conclu hier, le conclave.
- Nouvelle réunion lundi prochain, propose le gouvernement, est-ce que vous irez ? On devrait y aller, oui, parce que...
- Vous ? Attendez, on devrait ou vous irez ? C'est pas tout à fait pareil.
- C'est pas tout à fait pareil, je vais préciser, cette réunion supplémentaire le 23 avait un intérêt hier soir très tard, parce qu'on a fini le conclave à 23h45, cette réunion, où on a eu assez tardivement dans la nuit quelques avancées du patronat.
- Ah bon, dans la nuit ? Très tard dans la soirée en tout cas.
- Quelques avancées sur la pénibilité et sur d'autres sujets, où Jean-Jacques Marrette, qui est le facilitateur, a essayé de trouver un dernier compromis au dernier moment, mais quand je vois les déclarations du patronat ce matin dans la presse, j'ai l'impression qu'ils se durcissent encore plus, ou reviennent encore plus en arrière par rapport à ce qu'ils ont dit hier soir.
- Donc il faut vraiment que le 23, il y ait une certaine utilité.
- Donc vous irez le 23 ? Donc on va y aller, mais il faut que c'est une utilité, je ne suis pas sûr que ça va durer.
- Le CFDT va y aller, vous pensez ? Oui, je pense que les trois organisations syndicales vont y aller, mais s'il n'y a pas d'avancée rapide, la réunion ne durera pas longtemps ce coup-ci.
- PME, MEDEF aussi ? C'est PME, MEDEF.
- C'est PME et MEDEF aussi ? A priori, oui.
- Bon, a priori, oui.
- Bien, alors, où est-ce que ça bloque ? Vous avez accepté qu'on ne touche pas aux 64 ans, c'est un effort considérable de votre part et de la part de la CFDT, Cyril Chabanier.
- Non.
- On ne peut pas le présenter comme ça.
- Ah bah, comment ? Non, non, on n'a pas accepté les 64 ans, parce que c'est un combat qu'on mène depuis longtemps.
- On sait très bien que l'âge légal ne sera pas traité dans ce conclave.
- Ça sera un combat qui se mènera au Parlement et sûrement dans la prochaine campagne présidentielle.
- À partir du moment où on ne pouvait pas traiter, où on ne peut plus traiter des 64 ans, la question c'était, est-ce qu'on part ou est-ce qu'on essaie de traiter d'autres sujets qui sont également importants ? Le sujet d'âge d'annulation de la décote, qui est les 67 ans, et les pensions des femmes et les droits familiaux étaient pour nous un vrai sujet.
- Et on s'est dit que si on arrivait à avancer sur ces quatre sujets-là, on n'aurait pas servi à rien et on aurait créé un vrai plus.
- Mais ce n'est pas pour ça qu'on a dit que les 64 ans, c'était formidable.
- Ce n'est pas la même chose.
- Bon, d'accord.
- Cyril Chabanier, dites-moi, sur la pénibilité, vous avez avancé là ? Vraiment ou pas ? Est-ce que lorsqu'on exerce un métier pénible, on pourra partir ? Plutôt à la retraite ? Ça, c'est la bonne question posée.
- Le patronat a avancé sur la partie prévention, qui est déjà un geste qui n'est pas neutre parce que la prévention est importante.
- Et donc, il y a toute une série de reconversions pour les personnes qui ont un métier pénible vers des métiers moins pénibles.
- Donc ça, c'est intéressant.
- Reconversion, facilité.
- Facilité.
- Mais après, il y a le deuxième sujet, c'est de pouvoir partir plus tôt.
- Alors, il y a de la pénibilité déjà aujourd'hui qui permet de partir plus tôt.
- Mais il y a des critères qui manquent.
- Exact.
- Et donc, il y a le critère des vibrateurs.
- Des vibrations, des charges lourdes, des postures difficiles qui avaient disparu, qu'on est en train d'essayer de remettre.
- Le patronat a dit, ces critères, on les reprend en compte pour la prévention, mais on ne les prend...
Transcription générée par IA