Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h41, merci d'être avec nous.
- Nicolas Lacroix est président du conseil départemental de la Haute-Marne et il est avec nous.
- Nicolas Lacroix, bonjour.
- Allô ? Bonjour M. Bourdin.
- Oui, bonjour.
- Oui, bonjour M. Bourdin.
- Oui, bonjour. Merci d'être avec nous.
- Je voudrais, avant de regarder, parce que j'entends fleurir ici ou là des solutions sécuritaires de tous les côtés, moi je me pose, après le drame de nos gens, je me pose une question toute simple, mais alors vraiment toute simple.
- Comment nous préoccupons-nous des raisons qui font que des adolescents s'équipent d'armes blanches et les utilisent pour blesser et tuer ? C'est la question que nous, les adultes, nous devons tous nous poser.
- Nicolas Lacroix, dans le cas de nos gens, de ce gamin de 14 ans, de cet ado de 14 ans qui a poignardé Mélanie, bon, il avait été...
- Vous, au Conseil départemental, vous êtes responsable des collèges, non pas du fonctionnement des collèges.
- En partie, du bon fonctionnement, mais pas de toute l'éducation à l'intérieur des collèges.
- Mais Nicolas Lacroix, cet enfant de 14 ans avait été deux fois expulsé en début d'année pour comportement violent.
- Il était ambassadeur harcèlement.
- Est-ce qu'il n'était pas harcelé lui-même ? Est-ce qu'il n'y a pas des raisons...
- Est-ce qu'il n'y a pas des raisons psychologiques et mentales, évidemment, à chercher autour de son geste ? Alors, M. Bourdin, d'abord, ce matin, vous savez, le réveil est difficile.
- Et moi, j'ai une pensée quand même pour à la fois les familles et puis ces collégiens qui ont tous été marqués par ce qu'ils ont vu, par ce qu'ils ont entendu.
- Donc aujourd'hui, c'est d'abord le moment du recueillement et le moment du deuil.
- Et ensuite viendra le moment des solutions.
- J'ai entendu toutes les solutions hier qui ont été apportées dans l'urgence par le président de la République.
- Par le Premier ministre.
- Alors ce jeune, effectivement, il était plutôt engagé dans ce collège sur les questions de harcèlement.
- Il avait effectivement été exclu quelques jours en début d'année, avant le mois de novembre.
- Mais depuis, il n'avait plus fait parler de lui.
- Donc ce geste, il était vraiment imprévisible.
- Oui, imprévisible.
- Et encore une fois, ça nous fait réfléchir.
- Réfléchir à quoi et sur quoi ? Sur la santé mentale de nombreux ados.
- Les jeunes, Nicolas Lacroix.
- Ah oui, ça bien sûr.
- Vous savez, on alerte très souvent par un manque de médecins scolaires, manque évidemment de psychologues, de pédopsychiatres.
- Vous savez, nous, on a en charge la protection de l'enfance.
- C'est au quotidien notre alerte parce qu'on manque de tous ces professionnels de santé pour prévenir, pour sentir les choses.
- Et là, effectivement, il y a carence dans ce domaine en matière d'accompagnement et de prévention de nos jeunes.
- Bien sûr, bien sûr.
- Et j'y fais référence sans cesse parce que j'avais été profondément marqué par le témoignage du mari d'Agnès Lassalle.
- Vous vous souvenez, ce professeur d'espagnol mortellement poignardé par un élève.
- C'était en février 2023 à Saint-Jean-de-Luz.
- Nicolas Lacroix, il y a aussi floraison depuis hier de solutions en tout genre pour essayer d'éviter que des armes blanches soient introduites dans un établissement scolaire.
- Alors, bon, il y a les solutions de portique.
- Les portiques, par exemple, ne détectent pas les couteaux en céramique.
- Et il y a la reconnaissance faciale.
- Nicolas Lacroix, vous, vous êtes responsable de la sécurité de ces collègues dans votre département.
- Que faire ? Quelles infrastructures faut-il financer pour améliorer la prévention de tels gestes ? Bon, d'abord, effectivement, il y a la vidéoprotection.
- Installer des caméras à l'entrée des établissements, c'est parfois contesté, y compris par le monde enseignant, y compris par un certain nombre d'associations qui ne souhaitent pas ce genre d'installation.
- Mais on est en train de le faire.
- On est en train d'étudier un certain nombre de collèges qui pourraient être équipés en vidéo.
- Il y a les portiques, j'ai bien entendu.
- Il y a aussi l'interdiction de vente aux mineurs d'armes blanches.
- Mais est-ce qu'on va interdire l'accès aux jeunes des cuisines de leurs parents ? On a tous des couteaux de cuisine.
- On a...
Transcription générée par IA