Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio. Maxime Trouleau.
- C'est une question qui revient souvent. J'allais même dire presque chaque année.
- Nos anciens premiers ministres et anciens présidents nous coûtent-ils trop cher ? Bonjour Nathalie Goulet. Bonjour.
- Merci d'être notre invitée ce matin sur Sud Radio. Vous êtes sénatrice UDI de Lorne.
- Au début d'année, vous aviez voulu supprimer justement ces avantages qui nous coûtent chaque année près de 3 millions d'euros.
- Mais votre amendement avait été retoqué en commission mixte paritaire.
- Hier, on a appris les chiffres de 2024. Ils sont en hausse, près de 1,6 million d'euros pour les anciens premiers ministres.
- C'est Dominique de Villepin qui détient la palme avec un budget alloué de plus de 200 000 euros par an.
- Nathalie Goulet, madame la sénatrice, est-ce que vous allez continuer à vous battre pour supprimer ces avantages ? C'est extrêmement symbolique. Je veux dire, ce sont des gens qui ont plusieurs pensions, qui sont consultants, qui ont des métiers.
- Alors au début, c'est normal. Les questions de sécurité pour les plus...
- Les questions de sécurité pour les plus récents des anciens, pourquoi pas. Mais sinon, oui, effectivement, c'est 2,8 millions en tout.
- Mais c'est plutôt une question de principe plutôt qu'une question de montant. Et puis on voit pas du tout la légitimité de cette prise en charge par le contribuable.
- Comment vous expliquez que cette proposition, cet amendement avait été retoqué en CMP ? Ah, il a été voté à l'unanimité moins une fois au Sénat. Mais je sais pas. Il y a probablement beaucoup de gens qui se voyaient déjà anciens PS.
- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je sais pas.
- D'ailleurs, en début de semaine, François Bayrou avait expliqué qu'il allait demander en tout cas un effort à tous les Français.
- Mais il se dit que l'actuel Premier ministre serait contre cette suppression. Est-ce que ça vous choque, madame la sénatrice ? Je sais pas. Encore une fois, c'est une question de principe plus que de montant. Il y a des choses qui sont légitimes.
- Par exemple, la sécurité. On peut imaginer que dans un monde assez troublé et violent, on puisse protéger les anciens premiers ministres.
- Mais en termes d'indemnisation de leurs frais ou en tous les cas de leur prise en charge, c'est illégitime, semble-t-il.
- Ça a semblé illégitime à la quasi-totalité, moins une fois, des gens qui étaient dans l'hémicycle ce jour-là.
- Au Sénat, qu'est-ce que vous proposez du coup exactement ? On comprend à vous écouter que vous voulez pas une suppression totale.
- D'ailleurs, Elisabeth Borne l'avait expliqué quand elle était...
- Oui, mais ça correspondait pas aux frais de sécurité. Je sais pas. Je pense qu'il faut...
- 4 ou 5 ans après la fin du mandat, c'est légitime pour les questions de sécurité.
- Mais en tous les cas, pas pour les prises en charge du loyer, des bureaux et des choses comme ça.
- Ça n'a aucun sens. Honnêtement, ça n'a aucun sens, parce qu'ils ont des revenus.
- Est-ce que vous demandez ce matin, Nathalie Goulet, finalement, aux anciens premiers ministres, voire même aux anciens présidents de la République, de renoncer eux-mêmes à un certain nombre d'avantages et de ne pas passer par la voie législative ? Ça, ce serait formidable.
- Ils ont qu'à retourner ça au reste du cœur.
- Non mais plus sérieusement, ça pourrait être un beau geste, justement.
- Surtout qu'en ce moment, on est en train de dire aux Français « Il faut économiser, il faut économiser.
- On va demander à tous les Français de faire des efforts ».
- Non mais il faut voir les facultés contributives de ces personnes.
- Ils n'ont pas besoin de la charité publique pour vivre.
- Ça n'a aucun sens. Honnêtement, ça n'a aucun sens. Il y a plus de besoins ailleurs.
- Sérieusement, on a des hôpitaux, on a des agriculteurs.
- On a des enseignants, on a des écoles, tout le secteur médico-social et le secteur de la psychanalyse.
- Enfin, je ne sais pas, on a tout un tas de secteurs complètement sinistrés.
- Mettons 2,8 millions ailleurs. Voilà, c'est quand même logique.
- Ça renforce pour vous le côté de la déconnexion des politiques.
- C'est une critique de beaucoup de Français...
Transcription générée par IA