Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Michel Picon, et je l'en remercie, président de l'UDP, l'Union des entreprises de proximité.
- Michel Picon, bonjour.
- Bonjour, M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Vous représentez environ 3 millions d'entreprises, essentiellement des TPE, des très petites entreprises, qui emploient plus de 4 millions de salariés.
- Vous êtes la voix des petites entreprises de proximité en France, très actives dans le dialogue social.
- Alors, Michel Picon, hier, le Premier ministre, après le président de la République, est revenu sur l'idée de la TVA sociale, et en visage, en visage, nous verrons bien, rien n'est dit, rien n'est fait, enfin, certaines choses sont dites, mais ce n'est pas tout à fait précis, c'est encore nébuleux, on ne sait pas, néanmoins, voilà que la TVA sociale revient sur la table.
- Alors, je rappelle, ce qu'est la TVA sociale, c'est une augmentation de la TVA, or pas de toute la TVA, hein, puisqu'il y a les produits de première nécessité qui n'augmenteront pas, ça, c'est certain, c'est une augmentation de la TVA, une partie de la TVA serait affectée aux dépenses de sécurité sociale, en contrepartie, les cotisations prélevées sur les salaires baisseraient, ce qui veut dire un salaire net plus important, c'est cela, Michel Picon ? Oui, c'est l'idée, c'est l'idée, maintenant, si on doit améliorer le net du salaire avec le seul outil de la TVA, qui est une augmentation des recettes, ça ne va pas faire grand-chose, et on sera encore une fois dans des mécanismes qui vont faire que le salarié, à la fin du mois, il va avoir 30 euros de plus ou 35 euros de plus, parce que les chiffres, les valeurs, si vous mettez un point de TVA, ça a été dit tout à l'heure sur votre antenne, c'est entre 8 et 10 milliards, et, bien sûr, c'est beaucoup plus d'argent que cela.
- C'est pour ça que nous, sur le fond...
- Vous êtes favorable ou pas à la TVA sociale ? Vous êtes favorable ou pas ? Oui, oui, oui, nous, on est favorable.
- Alors, au mot social, la TVA...
- La TVA sociale, vous savez, ça porte malheur à ceux qui les utilisent.
- Oui, j'ai honte que chaque fois...
- Oui, voilà, ça, on ne peut pas dire que ça lui avait...
- ça avait réussi à son courant de pensée aux prochaines élections.
- Mais, en tout cas, faire financer de manière beaucoup plus large le besoin de l'État du financement de notre protection sociale, puisque les cotisations ne se suffisent pas à elle toute seule, eh bien, nous, nous paraît une bonne idée, parce que ça permet...
- de faire financer notre modèle social un peu par les importations.
- Et Dieu sait si on est assaillis d'importations.
- Le sujet, c'est que la France ne produit plus grand-chose, donc on fait tout rentrer.
- Ça permet aussi, là où on excelle, enfin, on est meilleur que beaucoup d'autres, c'est sur le tourisme.
- Les touristes, quand ils viennent, lorsqu'on met un point ou deux points de TVA sur leurs achats, c'est des recettes qui vont rentrer dans l'État.
- Le sujet, c'est...
- J'ai écouté, le Premier ministre avait beaucoup d'attention, ce sujet de TVA qui va focaliser le débat.
- Le sujet est de savoir si ça va continuer à remplir un gouffre, une baignoire qui n'arrête pas de se vider.
- Il faut, avant d'aller chercher des recettes nouvelles pour rééquilibrer les comptes publics, stopper l'hémorragie.
- Il faut que l'État, tout de suite...
- Ça veut dire quoi, stopper l'hémorragie ? Ça veut dire baisser la dépense sociale ? Baisser la dépense publique, pas forcément sociale.
- Oui, mais la dépense publique, c'est aussi la dépense sociale, Michel Picon.
- Bien sûr, c'est aussi la dépense sociale, à côté des dépenses du millefeuille administratif qui gère notre pays, où les entreprises n'en peuvent plus, du nombre de formulaires avec 7 ou 8 collectivités locales qu'il faut contacter quand vous avez un projet, de normes, etc.
- Tout ça, ça pèse non seulement sur les charges des entreprises, mais ça pèse aussi sur l'État.
- Mais Michel Picon...
- Quand on me dit que dans le social, dans le monde de la santé, quand on me dit qu'un tiers des effectifs...
Transcription générée par IA