Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Maxime Liedot, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Bonjour Alex.
- Emmanuel Macron s'est exprimé, c'était dimanche dans Le Parisien, hier soir sur France 2, et vous dites, le Président de la République n'aurait pas dû dire ça.
- Dû dire quoi ? Eh bien écoutez, c'est la phrase qu'il a confirmée en effet hier soir à l'occasion de son entretien sur France 2, et vous l'avez dit, ça vient d'abord d'une petite phrase prononcée dans Le Parisien, on en a beaucoup parlé en effet, où il dit qu'il préférait, certaines personnes en tout cas, préféraient brainwasher, laver le cerveau en bon français, sur l'invasion du pays et les derniers faits divers.
- C'est clairement une phrase qu'il n'aurait jamais dû prononcer, déjà qu'elle était cruelle pour le maître des horloges qu'il fut, et pourtant il a confirmé hier, au milieu de sa prise de parole sur la sauvegarde des océans, en disant, je cite, « Ceux qui regardent la télé et les réseaux sociaux sont dans une société de l'information qui passe d'un fait divers à l'autre. » Il a trop raison.
- « Brainwash, il a tort à mon sens. Qui brainwash ? » lui demande Léa Salamé.
- « Vos collègues et certains politiques, ça a toujours été le cas de la violence, etc.
- Il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas les chaînes d'information permanente.
- Outre la sidération, pardon, la réaction naturelle quand on entend cela, il faut placer cette déclaration dans un certain contexte, et c'est pour ça que je tenais à en parler ce matin. » La première fois qu'il utilise cette expression, c'est donc dans Le Parisien, dimanche dernier.
- Mais rappelez-vous, il y a peine deux semaines, samedi soir, émeute ou grande violence, grande scène de violence, après la victoire du PSG.
- Que dit Emmanuel Macron ? Rien ne peut justifier ce qu'il s'est passé.
- Ces dernières heures, les affrontements violents sont inacceptables.
- Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacable.
- Propos du président de la République.
- Une semaine après, l'épisode du brainwash, et comme souvent quand on prononce de tels mots, forcément quelques jours seulement après, la réalité nous rattrape.
- Hier, le drame de cette surveillante, Mélanie, 31 ans, en Haute-Marne, où le président subitement évoque, je cite, « un déferlement de violences insensées.
- Il y a bien un problème de timing et de mots. » Serait-il dans le déni ? Mais absolument.
- Absolument le déni.
- D'abord, il y a un déni du réel, pardon.
- Qui peut penser qu'on fait, je cite, « du lavage de cerveau dans un pays où, et hier c'était très bien dit sur cette antenne par Thibault de Montréal, il se produit 28 attaques par jour. » Ce n'est pas du fait qu'il y a...
- Et moins qu'il y a 30 ans.
- Oui, moins qu'il y a 30 ans.
- Mais je savais que vous alliez venir sur ce terrain, Jean-Jacques.
- Et il y a le service statistique des ministères de l'Intérieur sur les 50 dernières années.
- Les chiffres de violences n'ont jamais autant augmenté que ces dernières années.
- Chaque jour, en France, sont commis en moyenne 3 meurtres, 3 assassinats, 600 cambriolages, plus de 330 vols avec arme à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 excroqueries.
- Si on prend, par exemple, les faits qu'on pourrait qualifier de plus graves que d'autres, rien que sur l'année, par exemple, 2024, par rapport à l'année précédente, c'est plus 28% d'homicides, plus 8% d'agressions sexuelles.
- Ça, ce n'est pas une invention des réseaux sociaux, c'est le service statistique du ministère de l'Intérieur.
- Et puis, il y a forcément un déni de réel aussi.
- Parce que quand vous êtes président de tous les Français, ce que devrait être normalement Emmanuel Macron, pouvez-vous parler ainsi ? Alors que vous écoute sans doute la maman de Elias, on en a parlé régulièrement sur cette antenne, poignardé à 14 ans, laissé pour mort à la sortie de son entraînement de foot par deux adolescents.
- On peut évoquer Matisse aussi, poignardé, 15 ans, par un Afghan de 16 ans.
- On peut également parler de Benoît, 17 ans, sacrifié à l'occasion, justement, des victoires du PSG.
-...
Transcription générée par IA