Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h14, Maxime Liedot est avec nous. Bonjour Maxime.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Les Français et leurs services publics. Eh bien, je t'aime, moi non plus.
- C'est exactement ça.
- Vous nous faites part ce matin d'une grande enquête.
- Puisque, je dis grande, parce que combien de personnes interrogées ? 24 000. Près de 24 000.
- Ah oui, c'est plus qu'un sondage ça.
- C'est plus qu'un sondage et ça a été initié par le ministère de l'Action publique, le baromètre des services publics, qu'on a appelé ça.
- 94% des sondés ont eu affaire au moins à un service public dans les 12 derniers mois.
- C'est le but de l'enquête, c'était la condition.
- Et il y a un chiffre phare qui peut paraître étonnant au premier abord.
- 69% des usagers, Jean-Jacques, se disent satisfaits.
- Et c'est plutôt bon pour un pays qui râle en permanence.
- Mais ce qui est intéressant, c'est le détail.
- En tête des services publics, qu'on trouve extraordinaire.
- Je ne suis pas surpris.
- Mais non, mais le détail est encore plus intéressant.
- En tête, l'école.
- 81% des Français.
- Les Français se disent très satisfaits.
- Et juste derrière, les hôpitaux publics, bien sûr, et la gendarmerie à 78%.
- Ce n'est pas rien.
- Parce que dans le détail de l'enquête, qu'est-ce que les Français nous disent ? Les services publics, ceux qu'on aime, en réalité, c'est ceux qui sont le plus visibles, le plus incarnés, ceux qui inspirent le plus confiance à l'hôpital comme ailleurs.
- 85% des usagers saluent la bienveillance, le respect, la convivialité et la proximité.
- Jean-Jacques, on connaît ça à Sud.
- Eh bien oui, et dans les hôpitaux, bien sûr.
- Mais bien sûr.
- Mais bien sûr, tous ceux qui sont, tous ceux, ont vu la gentillesse de beaucoup de personnel, de l'accueil.
- Et dans la gendarmerie, on est bien accueillis.
- Moi, je suis désolé de le dire.
- Mais bien sûr.
- Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Non seulement, je sais bien qu'on aime bien râler, mais bon.
- Mais on aime bien râler, mais alors...
- Il y a un mais.
- Évidemment, il y a toujours un mais.
- Et c'est le point noir, en effet, de cette enquête.
- C'est le grand mais.
- Et c'est là où elle est excessivement précieuse.
- Parce que les Français les plus critiques sur les services publics sont en réalité les Français les plus vulnérables.
- C'est ceux qui en ont le plus besoin qui s'en disent le moins satisfait.
- Le taux de satisfaction tombe à 66%.
- Par exemple, chez les ménages gagnant moins de 2000 euros par mois.
- Et jusqu'à 57% seulement chez les bénéficiaires du RSA.
- En réalité, plus vous avez besoin de services publics, moins vous en êtes content.
- Et c'est à mettre en lien, notamment avec cette étude que vous avez entendue ce matin, dans le petit matin de Sud Radio avec Benjamin Glaise, qui juge la réalité, la satisfaction de la plupart des habitants sur la politique du Président de la République.
- Et ça dit quelque chose.
- Soit centralement...
- 13% des habitants des territoires ruraux et 72% des habitants des banlieues s'estiment perdants de la politique sur les 7 dernières années.
- Au sein de cette majorité, le sentiment de relégation est encore plus fort.
- Chez les jeunes et la classe moyenne.
- Donc vous voyez, si on regroupe les deux études, Jean-Jacques, on commence à comprendre le chiffre dont on parle régulièrement, qui dit que 80% des Français ont le sentiment d'une France en déclin.
- Parce que c'est intéressant, c'est que ce qu'on ressent, c'est pas du tout une défiance envers les professeurs, les forces de l'ordre, les infirmiers.
- Attention d'observer, si vous voulez, un système qui dysfonctionne.
- Avec cette phrase qu'on entend souvent à ce standard ou ailleurs, je reconnais plus tellement le pays où j'ai grandi.
- Et les Français aiment le service public, mais plus que tout, ils aiment les gens qui le font vivre.
- Ils n'aiment pas la gendarmerie, ils aiment les gendarmes.
- Et ne comprennent pas qu'on les eut ou qu'on les agresse à la première célébration d'un match de foot.
- Ils n'aiment pas l'hôpital en soi, mais ils admirent les soignants.
- Ceux qui...
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