Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, Benjamin Gleize.
- Il est 8h12 sur Sud Radio, bonjour Elisabeth Lévy.
- Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
- Le gouvernement Elisabeth Lévy qui a réuni une table ronde des professionnels pour enrayer la tendance du No Kids.
- Oui, des professionnels, des touristes, parce qu'en effet, heureusement qu'ils font ça, parce que vraiment, quel scandale, on ne respecte rien.
- Rien n'est sacré, même le plus sacré des sacrés, l'enfant.
- Vous avez quelques hôtels, 3% en France, quelques restaurants qui sont réservés aux adultes, peut-être des campings.
- Vraiment, brutalité et honte, scandale.
- La haute commissaire à l'enfance, je ne savais même pas que ça existait, Sarah El Haïry, déclare ceci.
- Considérer de manière brutale qu'un enfant est avant tout une nuisance, ce n'est pas acceptable.
- Je dirais même plus, renchérit Laurence Rossignol sur le mode Dupont-Dupont.
- On ne peut pas accepter que certains décident de ne plus supporter.
- Supporter telle ou telle partie de la population, les enfants ne sont pas une nuisance.
- Et chaque fois, comme chaque fois, qu'un faux problème se pose, les grenouilles demandent une loi.
- Les grenouilles ? Ce n'est pas de moi, c'est Philippe Muray.
- Bien sûr, je m'en souviens très bien.
- Madame Rossignol, qui est sénatrice, pardon, j'ai oublié de le dire, veut faire reconnaître la minorité, donc enfants jusqu'à 17 ans et des brequilles, comme un facteur de discrimination.
- C'est-à-dire, si vous n'emmenez pas votre enfant au boulot, par exemple, eh bien, c'est vraiment dégoûtant, discriminatoire.
- Comme ça, ils pourront faire aussi, ces enfants, des procès à leurs parents, quand les parents les enverront se coucher.
- Mais de toute façon, plus aucun parent ne fait ça, c'est peut-être le problème, enfin non, mais ça, c'est très mal.
- Parce que, avant, avant, qu'est-ce qui se passait dans les bonnes maisons, les enfants, et même dans les mauvaises, d'ailleurs, les enfants dînaient avant leurs parents.
- Alors moi, je propose que, très très vite, on ouvre une cellule d'aide psychologique, pour les victimes de ces pratiques barbares qui sont maintenant adultes.
- Elisabeth, je sens quand même une pointe, une pointe d'ironie dans vos propos.
- Mais une société, une société qui ne veut pas voir ses enfants, c'est quand même mauvais signe.
- Oui, bah alors, je vais être sérieuse. Évidemment, si c'était le cas, ce serait gravissime, une société qui ne veut pas voir ses enfants.
- Parce que moi, je ne vois pas ça du tout. Je vois, si vous voulez, au contraire, la sacralisation de l'enfant, c'est très bien, je ne veux pas en discuter, mais que dans quelques lieux, on puisse éventuellement passer quelques jours, quelques heures ou quelques jours sans enfants, y compris sans les siens.
- Arrêtez. C'est pas du tout simplement pour les méchants qui n'ont pas d'enfants.
- C'est aussi pour les parents qui, des fois, veulent passer quelques heures ou jours sans leurs enfants.
- Et je ne vois pas où est le scandale. Parfois, on veut écrire, lire, réfléchir, sans entendre des cris ou des pleurs, et avoir des discussions d'adultes. Quand vous envoyez vos enfants en colo, d'accord, c'est bien parce que c'est bon pour eux d'être un instant dans la sociabilité de jeunes.
- Et que c'est bien d'être sans leurs parents. Et bien, parfois, c'est bien de ne pas avoir vos enfants, ni ceux des autres.
- Alors, ce que je vois, c'est quand même deux problèmes. C'est qu'on fait de l'enfant une sorte de divinité.
- Et je ne dis pas que les enfants soient l'avenir de nos sociétés. C'est évidemment une évidence.
- Mais on ne lui apprend pas, du coup, on ne lui apprend pas la contrainte.
- Donc, en plus, on le laisse se conduire très souvent n'importe comment, ce qui est aussi une des raisons de la tendance « no kids ».
- Et puis, ce n'est pas, de toute façon, des enfants de 3 ans, vous n'allez pas leur dire de ne pas crier à la piscine.
- Donc, c'est comme ça. Voilà. Non mais, d'accord, je dis que ça n'est pas criminel de se dire, voilà, en plus, bon, ben voilà, des restaurateurs veulent faire ça. Enfin, il me semble que là, vraiment, faire une loi, c'est complètement délirant.
- Et surtout, c'est d'ailleurs ce que dit...
Transcription générée par IA