Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio. Le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
- Avec vous sur Sud Radio pour les débats. Évidemment, nous allons revenir en grande partie sur ce qui s'est passé à nos gens.
- Le meurtre, l'assassinat de cette conseillère d'éducation par cet adolescent de 14 ans avec cette réaction à chaud des politiques.
- Moi, je vous avoue qu'hier, j'ai eu l'impression de voir un canard sans tête, des canards sans tête qui se lançaient dans tous les sens avec une sorte de boîte à outils pour trouver des solutions immédiates. On va évidemment y revenir.
- On va parler aussi de Rima Hassan. On n'a pas eu le temps de le faire hier et des trois autres Français détenus en Israël.
- C'est relatif. Oui. C'est pas vraiment détenu. C'est qu'ils n'ont pas eu envie de repartir.
- Bref, tous ces sujets avec vous et bien d'autres. Alexandre Aspinère, enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France. Mathias Leboeuf, journaliste et philosophe.
- Bonjour. Boris Sintini, bonjour. Merci d'être là. Directeur général du groupe PraxiFinance.
- Et Mehdi Raïch, vous êtes analyste politique. Tous ces sujets avec vous. On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
- Commençons avec vous, Boris. Honneur au nouveau. Et c'est un livre. Vous vouliez faire un coup de cœur à un livre.
- Oui. Je voulais chercher longuement entre un coup de cœur et un coup de gueule.
- J'ai lu dernièrement un livre de Giuliano D'Ampoli qui s'appelle « L'heure des prédateurs », qui m'a beaucoup marqué parce que je l'ai trouvé simple à lire.
- Je l'ai trouvé profond. Je trouve qu'il décrit relativement bien la société dans laquelle on est, dirigée par des hommes principalement aujourd'hui, avec un fond de violence. Il nous explique qu'il y a des milliardaires de la tech, qu'il y a des dirigeants chinois, américains.
- Il y a des influenceurs de l'ombre. Et on rentre en fait dans son livre, dans un système de reportage un petit peu où c'est une suite de faits qui nous met en lumière la façon dont la violence a complètement changé, dont elle est aujourd'hui plus habillée, plus rapide, plus technologique.
- Et je trouve que ce livre, c'est une ouverture d'esprit sur les choses qui ont changé, le rapport aux choses fondamentales qu'on avait avant, le droit, la transparence, les institutions où on ne se sent plus vraiment protégé.
- Et j'ai trouvé qu'aujourd'hui, son livre tombe dans une conjoncture tout à fait particulière et que celui qui se pose des questions, ça répond à beaucoup de choses.
- Vous l'avez lu, je crois, Alexandra ? Oui, oui, je l'ai lu. J'aime d'abord beaucoup cet auteur dont il faut rappeler qu'il est italien mais qu'il écrit en français.
- C'est quand même tout à fait remarquable.
- Ce qui est incroyable, c'est que ces livres correspondent toujours au moment où il y avait le précédent qui parlait de Poutine.
- C'était incroyable, c'était visionnaire.
- Et là, celui-là est vraiment...
- Alors, je ne sais plus qui le disait avant que nous commencions l'émission.
- Je l'ai lu.
- Vous l'avez avec vous et ça se lit très facilement avec quand même des passages assez truculents, si je puis dire.
- Je vais vous dire notamment le récit du banquet d'inauguration de la Fondation Obama qui m'a beaucoup marquée, je dois dire.
- Le banquet woke.
- Oui, le banquet woke, absolument.
- Donc, un petit livre qui dit tout des mots de notre époque.
- Oui.
- Il y a quelque chose d'inquiétant dans ce livre quand même parce que c'est souvent drôle.
- Mais le point de comparaison que fait Diane Pauly, c'est qu'on revient en Borgia et l'archétype des nouveaux dirigeants...
- Il y a des gens qui arrivent sur scène aujourd'hui.
- Il le compare au Borgia avec quelque chose de très machiavélique et dans un rapport de force permanent.
- Alors, il prend plusieurs...
- Et ça, effectivement, c'est un décryptage du temps qui est quand même un peu inquiétant.
- Moi, je veux son livre, je le trouve léger, facile à lire.
- Mais le fond est quand même très sombre.
- Et ça nous renvoie effectivement à une actualité à laquelle on est confrontés aujourd'hui.
- Oui, et puis il nous fait comprendre...
- Une chose, c'est que...
Transcription générée par IA