Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celle de mon invité.
- Vos chansons ne cessent de traverser les générations.
- Vous continuez à toucher des cœurs qui les reprennent d'une seule voix.
- Votre longévité démontre que les technologies sans âme n'ont pas fait disparaître un romantisme dont nous avons plus que jamais besoin.
- Bonjour Frédéric François.
- Oui, bonjour Jacques.
- On se retrouve, vous étiez au début des clés d'une vie, le numéro 26, j'ai vérifié.
- Et aujourd'hui, vous êtes le numéro 1566.
- 1566, Jésus, 1566.
- Donc on a fait du chemin avec Sud Radio et les clés d'une vie, mais vous aussi.
- Et le principe des clés d'une vie n'a pas changé, c'est évoquer votre parcours à travers des dates clés.
- Alors bien sûr, il y a l'Olympia le 16 novembre, il y a un nouvel album qu'on va évoquer, mais il y a le passé.
- Et il y a une date que j'ai trouvée qui ne correspond pas vraiment à votre parcours, mais qui est importante, le 14 mars 1960 est sortie cette chanson.
- La phase B d'un 40-20 tours de Dalida, où il y a Témé Follement, qui a valu à Johnny d'avoir son disque cassé par Lucien Maurice parce qu'il avait fait la même chanson.
- Et je crois qu'Aussole et Millau, c'est une chanson qui a marqué votre jeunesse.
- Ah oui, c'est une histoire émouvante.
- Je dis toujours que Dalida m'a suivi pendant toute ma carrière.
- Dans la mesure où on habitait en face d'un charbonnage, et le dimanche, la passe dominicale bien sûr, tous les enfants se mettaient d'accord pour avoir la télévision, tout simplement.
- Et mon père qui avait bu son petit verre de vin, qui avait bien mangé, qui était relax et tout, on disait, on veut la télévision.
- Et donc, on traversait la rue, il y avait un magasin d'électroménager, et on choisissait la télévision.
- Bien sûr, mes frères, mes sœurs, on disait, papa, celle-là, celle-là, celle-là, celle-là.
- Et lui...
- Poussait la porte, mais la porte ne s'ouvrait pas, parce que nous étions dimanche.
- Et nous, on était tout petits, et il nous disait, ne soyez pas déçus les enfants, nous reviendrons dimanche prochain.
- Et on retournait le dimanche prochain, et bien sûr, le même scénario.
- Jusqu'au jour où on s'est dit, on va y aller en semaine.
- Et en semaine, bien sûr, la porte s'est ouverte, heureusement.
- Et là, on s'attendait à avoir une télé.
- On n'a pas eu de télé, parce que...
- On ne savait pas qu'il n'avait pas les moyens.
- Et il a acheté une radio avec un pick-up, et il a acheté son disque à lui.
- Lui, qui représentait sa Sicile, son soleil, au soleil mio de Dalida.
- Voilà, c'est une chanson que chantent tous les Siciliens.
- Et donc, on est arrivés à la maison, cette radio, et le premier disque qui a tourné à la maison, et qu'on regardait avec des grands yeux comme des extraterrestres, c'était au soleil mio de Dalida.
- Il se trouve qu'elle a été interprétée en 1910, 1901, par un certain Ferruccio Corradati, et par Emilio de Gorgonza, avant d'être prise par Tino Rossi, Dario Moreno, Gene Vincent et Bilalé.
- Et Louis Presley.
- Oui, parce que, en fait, ça part de Naples, à mon avis, et voilà, c'est la canzonetta.
- Avant, c'était l'opéra, et donc, ils ont fait la canzonetta, et c'était des chanteurs d'opéra, qui chantaient ces chansons-là.
- Et vous auriez dû partir en tournée avec Dalida, s'ils n'avaient pas mis fin à ces jours ? Il y avait une tournée qui était prévue, la dernière tournée de Dalida ? Oui, en 87.
- Exactement.
- Nous devions faire une tournée ensemble.
- Mon manager et son manager s'étaient mis d'accord.
- On devait...
- Peu importe, elle voulait faire la première partie, j'ai dit sans problème, c'est rien, une fois c'est toi qui feras la première partie, une fois ce sera moi.
- En tout cas, tous les deux, chanteurs populaires, on va faire...
- On va faire un carton, d'accord ? Et ce soir-là, elle a dit à Jacqueline, son habilleuse, tu ne me réveilles pas demain matin, ça c'est la vraie histoire, et Jacqueline est venue dîner avec moi, à Montmartre.
-...
Transcription générée par IA