Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité.
- Vous êtes le représentant de la huitième génération d'une famille dont le fondateur a mené bien des combats avant de devenir prince.
- Vous avez hérité de ce titre, sans pour autant réclamer au micro de Sud Radio un traitement royal.
- Bonjour Joachim Burat.
- Bonjour Jacques Pessis.
- Joachim d'ailleurs, on dit Joachim ? Absolument.
- Parce que c'est l'origine de la famille.
- Alors là, on le sait de façon certaine, c'est du bouche à oreille puisque depuis le premier, le chef de famille, on s'appelle tous Joachim, Joachim, Joachim.
- Et donc en fait, c'est Languedoc, Languedoc.
- Donc c'est Joachim dans le nord de la France et Joachim dans le sud.
- Et moi, ça vient du Carci.
- Alors, vous publiez avec Olivier Pastret, Napoléon III, l'incompris, chez Odile Jacob.
- Mais avant de parler de Napoléon III, on va évoquer votre parcours et votre famille.
- Parce qu'il y a quand même beaucoup de choses à dire depuis quelques siècles.
- Et la première date que j'ai trouvée, elle vous concerne directement.
- Et elle est récente, le 21 mai 2024.
- Vous donnez un cours aux élèves du Courche.
- Le Cour Charlemagne au Musée des Invalides.
- Absolument.
- Et ça, c'est un événement.
- Oui, alors le Cour Charlemagne, c'est une école qui appartient au réseau Espérance Banlieue, qui est sur la dalle d'Argenteuil, qui applique une...
- qui ne sait plus quoi faire pour...
- Ils sont forcés de refuser toutes les demandes de toute la population autour dans la dalle d'Argenteuil.
- Parce que tout le monde veut avoir son enfant au Cour Charlemagne.
- C'est un cours, si vous voulez, où 100% des enfants sont des Français d'origine étrangère, massivement d'Afrique du Nord.
- Et qui réussissent un parcours éducatif qui est absolument étincelant.
- Parce qu'ils sont tous en uniforme.
- Ils saluent le drapeau le matin.
- Ils ont des cours qui sont des cours tout à fait classiques.
- Ils respectent parfaitement le programme.
- C'est une école qui est dans le programme.
- Et c'est un succès absolument formidable.
- Et donc, ils m'avaient demandé de faire le guide pour les classes de 5e et 4e, il me semble, aux Invalides, au Musée de l'Armée.
- Ce que j'ai fait avec grand plaisir.
- C'était un bon moment.
- Et ça prouve qu'ils s'intéressent aussi à ce genre de sujets, ce qui n'est pas évident.
- Ils s'intéressent à l'histoire, absolument, oui, à l'histoire.
- Et notamment à l'histoire, non seulement de Napoléon, mais de la Révolution française, de Napoléon III, et de l'histoire de France en général.
- Alors, il se trouve que vous les avez incités, ce jour-là, à apprendre l'histoire et à aller vers leurs rêves professionnels.
- Oui, oui, oui.
- Parce que c'est important d'aller vers ses rêves.
- Et ils ont, je dois dire, ils ont beaucoup, beaucoup d'atouts en main.
- Parce qu'aujourd'hui, on va vers des...
- C'est une des...
- C'est une des leçons de Napoléon III, l'obsession de l'instruction publique.
- C'est une obsession chez les Napoléonides et chez les Bonapartes, c'est de donner l'accès à l'instruction publique à tout le monde, gratuitement, et de façon obligatoire ou pas, d'ailleurs, que ce soit pour les jeunes filles, ce qui est une révolution à l'époque, ou évidemment pour les garçons.
- Pourquoi ? Parce que c'est la seule façon d'élévation sociale dans un régime qui favorise la méritocratie.
- Et ils ont la chance, ces enfants-là, ces enfants, les Concharlemagne comme les autres, les enfants de la République française, d'être dans un régime qui, encore aujourd'hui, malgré tout, malgré ce qu'on en dit, favorise beaucoup la méritocratie.
- La méritocratie par l'excellence scolaire.
- Et dans le cours Charlemagne, ils peuvent, avec l'accès, avec la qualité des profs qu'ils ont, avec l'accès au contenu de très bonne qualité qu'ils ont, avec les exercices pédagogiques, les sorties scolaires qu'ils font, de pouvoir vraiment faire une différence par rapport aux autres.
- Et ça, c'est une chance énorme.
- Alors, vous appelez pour l'État civil Joachim Charles Napoléon Murat.
- Et le prénom, à chaque fois, Joachim reste, Napoléon ça reste, mais Charles ça évolue.
- Charles ça évolue, oui.
- Alors, mon père, par exemple, c'est Joachim Louis Napoléon.
- C'est la tradition, on veut, chez les Murats, que le prince...
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