Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
- Les clés d'une vie, celles de mon invité, vos 30 ans de carrière et de succès, vous les devez à votre talent et à votre travail, cela ne relève en rien d'un miracle, à l'heure où vous avez choisi de porter votre voix vers un nouveau chemin, celui des églises.
- Bonjour Julie Zenati.
- Bonjour.
- Alors, je vous avais reçu il y a quelques années dans les clés d'une vie, on avait commencé à parler de votre parcours, mais il y a tellement de choses à raconter qu'on va raconter aujourd'hui autre chose, à l'occasion de la sortie d'un album et de vos débuts sur des scènes particulières des églises, on va en parler tout à l'heure.
- Le principe des clés d'une vie, vous le savez, c'est des dates clés, et la première que j'ai trouvée, c'est le 12 octobre 1995, la sortie de ce 45 tours.
- Votre premier disque, vous avez 15 ans et déjà une voix exceptionnelle.
- Alors c'est rigolo, pour la petite anecdote, c'est donc la chanson qui a été faite par Jerry Deveaux et Lenny Kravitz, et c'est mon premier titre.
- Je ne pense même pas que ça soit sorti, je crois que tous les singles sont partis au pilon, mais c'est rigolo de réentendre ma voix de petite fille, parce que j'ai 13 ans.
- Oui exactement, et en même temps vous avez été repérée, je crois, lors d'un karaoké dans un club de vacances.
- Oui c'est vrai, il y avait un karaoké, j'étais avec mes parents, et puis un soir j'ai demandé à chanter une chanson de Whitney Houston qui s'appelle « The Greatest Love of All », et ils m'ont regardée, genre elle est mignonne, la petite, bon on va la laisser faire, et je commence à chanter, et puis finalement j'ai chanté tous les soirs pendant ces vacances-là, j'étais embauchée, et il y a un monsieur qui est allé voir mes parents en disant « elle a une voix exceptionnelle, est-ce qu'elle n'aimerait pas faire de la musique ? » C'est un peu comme ça que ça a commencé, même si finalement je n'ai jamais signé dans cette maison de disques, mais voilà, c'est comme ça qu'on a détecté une forme de talent.
- Et d'ailleurs à l'époque, vous disiez à vos copines « je rêve d'être Whitney Houston, je serai un jour Whitney Houston ».
- Alors oui et non, c'est-à-dire que je m'identifiais énormément à Whitney Houston, en fait, parce que j'ai toujours été fan d'elle, après je ne me projetais pas vraiment dans une aventure ou un métier de chanteuse, non.
- En revanche, la musique est une affaire familiale, puisque votre père était pianiste amateur.
- Oui, tout par-delà, c'est-à-dire que c'est vraiment de la transmission.
- La musique s'est passée de mon père à moi, et ça a toujours été notre moyen de communiquer.
- Oui, et je crois qu'enfant, il vous accompagnait, vous chantiez Piaf, Barbaras 13 ans, t'es beaucoup de choses.
- Oui, tout à fait.
- Et comment c'est né ça ? En fait, j'ai toujours entendu beaucoup de musique à la maison, et puis mon père jouait beaucoup.
- À chaque fois qu'il rentrait du travail, il jouait des pianos, il jouait des airs, des airs et des airs.
- Et puis un jour, je me suis mise à côté, j'ai commencé à fredonner et à chanter avec lui, c'est comme ça que ça a commencé.
- Naturellement ? Oui.
- Mais vous n'imaginez pas faire une carrière ? Ah non, pas du tout.
- Pour moi, c'était vraiment un plaisir familial.
- Oui, en même temps, il vous a encouragé à chanter, votre père ? Je ne sais pas s'il m'a encouragé, en tout cas, il m'a accompagnée là-dedans.
- Mais je ne crois pas que mes parents m'aient poussée vraiment à ce que je devienne chanteuse.
- Dis-moi, accompagnée.
- Oui, en même temps, vous n'avez pas besoin d'être poussée, puisque je crois qu'à 8 ans, vous apprenez des chansons par cœur sans arrêt.
- Oui, j'adorais ça.
- Oui, c'est marrant.
- Et on disait que j'avais une mémoire d'éléphant.
- Et c'est marrant, parce qu'aujourd'hui, j'ai vraiment le sentiment d'avoir une mémoire de poisson rouge.
- C'est fou.
- Ces chansons, vous les avez...
Transcription générée par IA