Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- 8h49 sur Sud Radio, on vous pose une question depuis le début de la matinée sur les réseaux sociaux de Sud Radio, notamment sur notre compte Twitter. Est-ce que vous êtes favorable à la suppression des prestations sociales, des aides sociales pour les narcotrafiquants condamnés ? La décision a été prise, elle est inédite du côté de la ville de Cannes.
- Vous réagissez sur les réseaux sociaux et puis également au 0826 300 300, nous sommes avec Johan. Bonjour.
- Bonjour Benjamin.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Johan, comment ça va ce matin, Johan ? Écoutez, ça va bien, ça va très bien, il fait beau, le soleil s'est calmé, donc ça va.
- Vous êtes où exactement, Johan, rappelez-nous.
- Je suis sur Marseille.
- Auditeur sur Marseille.
- Oui, je travaille sur Marseille.
- Et auditeur fidèle de Sud Radio.
- Alors, qu'en pensez-vous de cette décision, Cannes, qui va mettre en place la suppression des prestations sociales pour les narcotrafiquants condamnés ? Bonne nouvelle selon vous ? Oui, oui, oui, c'est toujours bon à prendre.
- Alors, il faut relativiser, ce ne sont pas forcément les grosses têtes de ponte, puisque la plupart des barons, on va dire, sont plutôt exilés dans des pays étrangers.
- Mais pour tous les petits narcotrafiquants, les petits dealers qui nous pourrissent le quotidien et pourrissent aussi nos quartiers, c'est toujours bon à prendre.
- Parce qu'en plus de pourrir la santé de la plupart des jeunes, parce que c'est beaucoup de jeunes qui touchent à ça, ils ne contribuent pas à la vie économique non plus.
- Donc, je ne vois pas non plus, effectivement, pourquoi on continuerait à avoir de la solidarité pour des jeunes qui n'en ont rien à faire.
- Alors, cette mesure, d'abord, dans un premier temps, ce sera pour la ville de Cannes.
- Ça va ensuite s'étendre à l'ensemble du département des Alpes-Maritimes.
- Est-ce qu'il faut...
- Selon vous, développer cette initiative sur le territoire national tout entier ? Ah ben oui, bien sûr.
- Il n'y a pas à s'hypothé.
- La solidarité nationale, moi je suis pour la solidarité nationale, pour des gens qui veulent faire l'effort de contribuer à l'effort économique du pays.
- On est dans un pays, quand même, où on le répète tous les jours, on a 3 milliards de dettes, etc.
- Mais c'est aussi un pays où chacun a aussi un devoir de participer, de participer à la vie économique du pays, de participer au bon vivre ensemble.
- On est une société, il faut faire société.
- Quand on volontairement...
- Alors, je dis volontairement, les sociologues vont me tomber dessus, mais quand on volontairement s'inscrit dans une démarche qui est à la fois illégale, où on sait les conséquences que ça peut avoir pour un quartier, pour un ensemble économique, la plupart des...
- Et vous y êtes confronté à ce sujet, hein, Johan ? Vous êtes à Marseille.
- Ah oui, oui, bien sûr.
- Moi, mon lieu de travail, je suis allé à 50 mètres avant le doiseau de la résidence de la cité La Castellane, qui est connue pour les opérations coup de poing assez régulières.
- Donc, c'est des choses que je vois.
- Moi, j'ai grandi dans les quartiers nord de Marseille.
- J'ai certains de mes copains d'enfance qui, aujourd'hui, ont fait de la prison parce qu'ils ont touché à ça.
- Donc, c'est quelque chose que je connais bien, oui.
- C'est quelque chose que je connais bien.
- Et j'ai vu des quartiers...
- Des quartiers qui avaient été construits, qui étaient magnifiques, qui sont devenus ports ou qui se sont appauvris, qui sont tombés dans la délinquance à cause de la drogue.
- Et clairement, ça fait des ravages sur le plan de la santé, évidemment.
- Mais sur la vie d'un quartier, sur une ville...
- Là, on prend l'exemple de Cannes.
- Mais dans toutes les grandes villes, et même maintenant, ça a tendance...
- Et les villes moyennes, ça s'étend.
- À chaque fois, c'est le même scénario.
- Ça appauvrit la ville.
- Ça augmente...
- La délinquance, parce qu'il y a des guerres de gang.
- Ça augmente l'insécurité et l'incivilité de ces villes-là.
- C'est un fléau.
- C'est un fléau qui agit sur plein de paramètres de notre société.
- Tous les...
Transcription générée par IA