Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Eh bien Michel Audoul, on va parler du désir des femmes, on en a déjà parlé hier, parce que très souvent c'est compliqué et elles ne sont pas toujours en accord avec leur désir.
- Il y a notamment eu cette fameuse étude qui a été faite il y a déjà une vingtaine d'années, on faisait visionner aux femmes des images érotiques avec des capteurs dans le vagin et leurs paroles n'étaient pas du tout en corrélation avec ce que disaient les capteurs, c'est-à-dire que les femmes disaient non, non, ça ne m'excite pas du tout, alors qu'en effet elles mouillaient réellement beaucoup et que les capteurs disaient bien que ça les excitait.
- Voilà, donc c'est toujours compliqué pour les femmes d'évoquer réellement leur désir, elles ont tendance à le faire à demi-mot, souvent, souvent évidemment par peur d'être jugées.
- Elles ne savent pas toujours non plus dire ce qu'elles aiment ou ce qu'elles n'aiment pas, sans doute par peur de déplaire à leur partenaire.
- Et en fait, c'est très important pourtant que la femme accepte de mieux comprendre quel est son désir, qu'est-ce qui peut la faire jouir ou pas, et il faut aussi qu'elles apprennent à dire non plus clairement.
- Voilà, donc c'est un point important et peut-être que puisqu'on parle aujourd'hui des mots des femmes, peut-être que si les femmes étaient plus claires avec leurs propres désirs, avec leurs propres fantasmes, notamment on sait par exemple que...
- que les femmes ne font pas tout à fait l'amour de la même manière avec leur mari qu'avec leur amant.
- Alors bon, c'est la même chose pour les hommes, bien sûr.
- Enfin, c'est important aussi de savoir que quand les femmes, on leur pose la question des fantasmes, un des fantasmes qui revient le plus, c'est d'avoir les yeux bandés ou les mains menottées, sans doute parce qu'à ce moment-là, elles sont réellement à nouveau soumises et donc elles peuvent s'autoriser à avoir du plaisir puisque celles ne sont pas responsables.
- Donc c'est quand même toujours...
- C'est toujours intéressant de bien comprendre où on en est aujourd'hui pour aider les femmes justement à être plus aptes à être avec leurs désirs.
- Oui, et ça fait partie de ce qu'on appelle les grands archétypes de ce qu'est l'inconscient féminin.
- C'est la chanson « Une femme honnête n'a pas de plaisir ».
- C'est-à-dire qu'on est dans une construction, dans une idée, une image de soi dans laquelle effectivement il y a un certain nombre d'interdits qui existent fondamentalement.
- Et en même temps, on est confronté à des discours et des présupposés dans lesquels on est victime de quelque chose parce qu'on est dans la soumission et donc il y a des vrais conflits en interne.
- C'est extrêmement difficile pour une femme de résoudre ça, sauf à prendre effectivement le risque d'oser, d'aller vers, de se tromper, d'avoir peur et finalement de découvrir derrière le miroir quelqu'un qu'on ne connaissait pas vraiment et qui finalement doit aller un peu plus à la rencontre de ses vrais désirs, oui.
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Transcription générée par IA