Attaques d'œuvres d'art : Rachida Dati veut créer une nouvelle sanction pénale
Attaques d'œuvres d'art : Rachida Dati veut créer une nouvelle sanction pénale. Écoutez la réaction d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Ils crachent leur haine de notre civilisation et des merveilles qu'elle a produites, dont ils se fichent complètement."
Patrick Roger : 8h15 l'édito comme chaque matin avec Elisabeth Lévy, Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors vous revenez sur une nouvelle histoire encore d'un tableau vandalisé par des militants, des militants écologistes Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Oui les talibans détruisent les statues et les écolos attaquent les tableaux. Après la soupe jetée sur la Joconde et sur le printemps de Monet, eh bien il y a eu cette agression samedi contre les coquelicots, toujours de Monet qui est accrochée à Orsay, vous savez il y a une grande rétrospective impressionniste. C'est un des tableaux les plus connus et les plus reproduits du monde, des mugs au t-shirt. Alors sur la vidéo postée sur X, car ces imbéciles revendiquent leurs exploits, une jeune fille à l'air particulièrement revêche colle un poster qui représente un paysage de désolation sur les coquelicots qui est heureusement protégée, elle se colle la main aussi à côté du tableau et elle harangue la foule, écoutez.
"Le tableau touche pas à ce qu'il y a devant nous, c'est ce qui nous attend. S'il n'y a aucune alternative qui est mise en place, à plus tard demain, c'est l'enfer qui nous attend. On évite le poste alimentaire, on demande la mise en place de la sécurité sociale et de l'alimentation."
"Tout ça évoque plutôt un mauvais spectacle de rue, ça donne presque envie de lui lancer 2 euros."
Elisabeth Lévy : Bon, elle n'est pas tout à fait prête pour jouer racine, cette jeune fille. Alors Rachida Dati s'énerve sur X aussi et elle annonce qu'elle va demander aux gardes des sceaux une politique pénale adaptée à cette nouvelle forme de délinquance. Mais comme le dit Georges Jeffreybourg qui est spécialiste de l'art, tout ça évoque plutôt un mauvais spectacle de rue, ça donne presque envie de lui lancer 2 euros.
Patrick Roger : Oui mais ça veut dire qu'il ne faut pas prendre ça au sérieux, Elisabeth ?
Elisabeth Lévy : Si, bien sûr, même si les conséquences sont pour l'instant minimes, puisque après examen par une restauratrice, le Monet a retrouvé sa place, comme tous les autres tableaux, mais un jour, à cause de ces nigauds, on ne verra plus que des reproductions, je vous l'annonce. Et surtout, ce nouvel iconoclasme est vraiment révélateur de la régression de ces militants écolo-sous-couverts. De lutter contre le réchauffement, en fait ils crachent leur haine de notre civilisation et des merveilles qu'elle a produites, dont ils se fichent complètement. Et bien sûr, ça ne fait pas avancer leur cause, au contraire. Cependant, il n'y a pas besoin d'une nouvelle loi, il y a tout ce qu'il faut dans notre code pénal. D'ailleurs, ils sont toujours poursuivis. La fille en question, le musée d'Orsay, a été en garde à vue, en tous les cas, samedi. Alors je ne sais pas, j'aimerais bien savoir que la justice leur inflige de vraies sanctions, y compris financières, et surtout qu'ils cessent de bénéficier de l'indulgence énamourée d'une partie de la presse qui s'emploie à parler de dégradation de vitre. (...)