Des influenceurs veulent dissuader les touristes de venir à Paris pour les JO
Des influenceurs veulent dissuader les touristes de venir à Paris pour les JO : écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Elisabeth Lévy, votre petit confort personnel passe avant les intérêts de la France."
Patrick Roger : Elisabeth Lévy, Lévy Sans Interdits, bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors vous voulez nous parler des Jeux Olympiques. Il y a certains qui défendent un patriotisme, bah derrière ces Jeux Olympiques. Et sur les réseaux sociaux, il y a aussi le Jo-bashing qui bat son plein.
Elisabeth Lévy : Oui, oui, alors Anne Hidalgo est très en colère. Non seulement les TikTokers rivalisent dans l'humour plus ou moins distingué sur sa baignade qu'elle a annoncée dans la scène, avec un hashtag que je ne citerai pas invitant à aller s'y soulager ce jour-là, mais des influenceurs mal embouchés s'emploient à dissuader les touristes de venir à Paris cet été. Alors par exemple, il y a une vidéo d'une certaine Miranda Banana qui d'habitude a peut-être 20 000 abonnés, mais là elle a fait 750 000 vues et voilà ce qu'elle dit, pardon. "Ne venez pas, annulez tout, votre vol, votre Airbnb, vos billets", tout s'évoque alors la circulation infernale, le prix des transports en commun, les musées fermés et même, et même, les fameuses punaises de lit qui reviennent. Et nombre d'étrangers aussi qui vivent à Paris, qui font des vidéos tout le temps, et bien eux aussi tentent de décourager leurs compatriotes en leur annonçant qu'ils vivront un enfer. Donc mercredi dernier au Conseil de Paris, Anne Hidalgo a poussé une grosse gueulante contre les cassandres et les peines à jouir. Alors je me suis un peu sentimisé, mais j'aimerais bien savoir de quoi je devrais jouir. De ne pas pouvoir traverser la Seine même à pied, d'avoir un QR code pour rentrer chez moi, de ne pas pouvoir me faire livrer, ça on nous l'a dit hier qu'il fallait renoncer aux livraisons, de voir Paris quadrillé par la police, de l'absence des Parisiens ou de devoir payer la facture pendant dix ans et sans doute plus.
Patrick Roger : En somme, Elisabeth Lévy, votre petit confort personnel passe avant les intérêts de la France.
Elisabeth Lévy : Oui, et bien encore faudrait-il me démontrer, cher Patrick, que la France gagnera quelque chose à ce grand barnum olympique qui met nos forces de l'ordre sur les dents. (...)