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Le modèle économique de la France en bout de course ?


Le modèle économique de la France en bout de course ? Écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy

Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.

Patrick Roger et Elisabeth Lévy

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :

"Nous vivons dans une réalité parallèle presque aussi fantasmée que le plan quinquennal de Staline."

 Patrick Roger : Il est 8h13, Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.

Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.

 Patrick Roger : Alors vous revenez sur la note de Jérôme Fourquet, vous savez Jérôme Fourquet qui travaille à l'IFOP et puis qui a déjà rédigé plusieurs livres sur l'état de la France. Il dresse un tableau assez accablant de l'économie française, c'était dans le Figaro hier, Elisabeth.

Elisabeth Lévy : Oui, à la fin on a tendance à se dire que c'est mort mais passant. Le titre de cette note c'est "l'état guichet, un modèle à bout de souffle dans une France qui a cessé de produire" mais ça aurait pu être la France soviétisée. Oui Patrick, nous vivons dans une réalité parallèle presque aussi fantasmée que le plan quinquennal de Staline. La production de richesse, elle ne dépend pas de capacités individuelles et collectives concrètes mais d'une décision d'en haut à la fin. Il suffit d'ajouter des zéros à la dette et on est à l'équilibre. Tout ça est superbe. La différence avec l'URSS bien sûr. C'est que Big Brother est gentil et il peut vivre à crédit. Alors ce modèle que Fourquet appelle stato-consumériste est assumé par tous les gouvernements, droite-gauche-chante depuis 50 ans. Il articule deux tendances. La première c'est une tendance lourde, c'est la croyance séculaire dans la toute-puissance de l'État qui, il est vrai, a construit la nation en France. Et la deuxième c'est le choix d'une économie fondée plutôt sur la consommation que sur la production. Et comme on ne produit pas assez par rapport à ce qu'on consomme. Eh bien, on subventionne à tour de bras. C'est la logique du chèque-guichet, de la subvention avec de multiples usines à gaz empilées les unes sur les autres. Il y a un enfer bureaucratique pour tous. Je renvoie à l'impayable paragraphe sur le bonus de réparation textile. Des énarques ont travaillé là-dessus. Donc si vous faites réparer votre jean, vous aurez le droit à 4,32 euros après avoir rempli 10 pages de formulaire bien sûr. Alors donc, si vous faites réparer votre jean, vous aurez le droit à 4,32 euros après avoir rempli 10 pages de formulaire bien sûr. Donc cette mécanique est implacable puisqu'on consomme plus que ce qu'on produit, on emprunte et à la fin, on vend les bijoux de famille. (...)

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