Par Elisabeth Levy
Subventions aux associations menacées : des féministes dénoncent une "instrumentalisation" après les propos d’Aurore Bergé
Subventions aux associations menacées : des féministes dénoncent une "instrumentalisation" après les propos d’Aurore Bergé. Elisabeth Lévy réagit
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"L'humanité dénonce une décision pathétique."
Patrick Roger : Lévy sans interdit, Elisabeth Lévy, bonjour.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous. Bonjour Amine.
Patrick Roger : Bonjour Amine, qui vous entend. Aurore Berger veut couper les vivres aux associations féministes qui n'ont pas condamné le 7 octobre. C'est ce qu'elle a dit ce week-end et ça fait beaucoup réagir.
"Mais est-ce qu'il n'y a pas un risque de favoriser, du coup des associations pro-gouvernementales ?"
Elisabeth Lévy : Oui, la ministre demande donc au gouvernement de passer au crible leurs déclarations sur le sujet parce qu'elle refuse que l'Etat soutienne celle qui, a-t-elle dit, ne saurait pas caractériser ce qui s'est passé. Alors elle faisait allusion au silence d'une partie des féministes sur les atrocités sexuelles commises par le Hamas et sur l'exclusion du 7 octobre, de la manifestation contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, manifestation qui était organisée autour du collectif nous toutes. Alors il y a eu des protestations outragées de ce collectif, l'humanité dénonce une "décision pathétique" selon Manuel Bompard et certains, même comme Régis de Castelnau, hurlent à la censure et au totalitarisme. Alors d'abord c'est le devoir d'une collectivité publique de vérifier que les associations qu'elle subventionne sont conformes à l'intérêt général ou à certains consensus républicains. Par exemple, pour lutter d'ailleurs contre le séparatisme, Jean-Pierre Chevènement avait proposé un audit de toutes les associations. Pour l'instant, c'est ce que fait Aurore Berger. Et puis, oui, on pourrait parler de censure, de censure d'État d'ailleurs, s'il y avait 10 solutions, mais ça n'est pas le cas. (...)
Patrick Roger : Mais est-ce qu'il n'y a pas un risque de favoriser, du coup, Élisabeth Lévy, des associations pro-gouvernementales ?
Elisabeth Lévy : Alors en l'espèce, il ne s'agit pas de pénaliser des associations qui critiqueraient la politique israélienne, mais si certaines ne voient pas en quoi le ramasse est une organisation terroriste, cela ne me dérange pas outre mesure qu'on leur coupe les vivres. Et d'ailleurs, une enquête de libération hier nous révélait la complaisance de nombre de militants, de nous tous, avec le Hamas, ils ont eu accès à des groupes WhatsApp. (...)
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