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Terrorisme : de Gaza à Arras


De Gaza à Arras

Chaque matin, Elisabeth Levy donne son avis sur l'actualité

Patrick Roger

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission : 

 "Le meurtre d'Arras et les exactions du Hamas du côté de Gaza sont deux visages d'une même guerre."

Patrick Roger : Levy sans interdit comme chaque matin, Elisabeth Levy, bonjour Elisabeth.

Elisabeth Levy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.

Patrick Roger : Pour vous le meurtre d'Arras et les exactions du Hamas du côté de Gaza sont deux visages d'une même guerre.

Elisabeth Levy : Oui, alors pour moi, pour Gérald Darmanin, pour Boilems en salle et pour ces soldats israéliens qui chantent la Marseillaise en hommage à Dominique Bernard, mort en héros, Arras, vous trouverez la vidéo sur X. J'ignore si Mohammed Mogouchkov a répondu à l'appel du chef du ramasse à faire de ce vendredi, vendredi dernier, un jour de colère, mais il est comme les Kouachi, comme les autres, un soldat du djihad dont les mots d'ordre sont propagés par des influenceurs numériques à travers toute la planète. Et ils ne défendent pas ni les droits des musulmans ici, ni ceux des Palestiniens là-bas. Ils veulent détruire l'ennemi et l'ennemi, c'est le Kupffer, le mécréant, ou qu'il se trouve, qu'il soit juif, n'est que la cerise sur ce que les islamistes haïssent en France comme en Israël, c'est l'héritage des Lumières, le règne de la raison. Voilà pourquoi ils attaquent l'école, symbole du prix que nous attachons à cet héritage, même si le cas de Mohamed  Mogouchkov, qui a bénéficié lui de l'école de la République et d'ailleurs de tous les bienfaits de l'État de Providence, est plutôt décourageant.

"On ne gagnera pas le combat des lumières avec des bougies et des bons sentiments."

Patrick Roger : Quelle conclusion alors tirez-vous de cette observation justement ?

Elisabeth Levy : Eh bien, si nous sommes en guerre, il faut nous défendre là-bas comme ici. Sur Israël, on voit déjà que les foules sentimentales occidentales se retournent comme si les images de guerre d'aujourd'hui effaçaient les images de pogroms d'hier. Oui, la gauche est en boucle, l'amnésie internationale s'étrangle et les chancelleries appellent à riposter sans faire de destruction ni de perte civile. Malheureusement, ça c'est impossible. Contrairement à Hamas, Israël ne veut pas tuer de perte civile, mais il le fera inévitablement, y compris d'ailleurs ses propres otages, car la destruction de l'infrastructure et du Hamas, ça n'est pas une question de guerre, de territoire, de conflit, c'est un enjeu existentiel. Demander à Israël de retenir ses coups, c'est lui demander de se suicider par humanité, mais sachez-le, s'ils gagnent là-bas, ils finiront par vaincre ici. Or ici, nous pouvons encore lutter heureusement avec l'arsenal du droit et de la politique, mais cela nécessite, cela appelle une révolution copernicienne. Les Français ne veulent plus couver des assassins avec leurs impôts, et il y a aujourd'hui un quasi-consensus national pour expulser les étrangers dangereux et en même temps la rage que ce ne soit pas encore le cas. Alors il y a une urgence, refonder notre droit et aussi soumettre notre politique migratoire au principe de précaution, ce qui signifie refuser quiconque ne manifestant pas clairement une capacité, une volonté d'assimilation. On dira que cette fermeté indiscriminée est injuste, voire inhumaine, les associations pleurnicheront. Peut-être, peut-être c'est vrai, c'est injuste, mais on ne gagnera pas le combat des lumières avec des bougies et des bons sentiments. (…)

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