Retranscription des premières minutes :
- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Le conflit déclenche d'immenses tensions, y compris sur le territoire français.
- Les Américains restent sur un nouvel échec dans leur proposition de cesser le feu.
- Israël et le Hamas semblent hermétiques à tout accord sur l'avenir de Gaza.
- Ce matin, dans le cadre de sa visite dans le sud-est asiatique, le président Macron s'est essayé à une énième tentative d'apaisement en appelant à la reconnaissance d'un État palestinien le plus rapidement possible.
- Nous vous posons la question. Allez sur le compte X de Sud Radio tout de suite.
- Répondez à cette question. Comme Emmanuel Macron, pensez-vous que la reconnaissance d'un État palestinien est un devoir moral ? Pour l'instant, vous dites non à 71%.
- Je précise que je n'étais pas obligé de mettre comme Emmanuel Macron.
- Vous pouvez penser différemment d'Emmanuel Macron, mais au moins la même chose sur le...
- Voilà, petit clin d'œil évidemment, parce que vous m'aurez compris que certains sont plutôt anti-Macron.
- Donc on est bien sûr sur la question du devoir moral.
- David Rigolero.
- Le chercheur associé à l'IRIS et rédacteur en chef de la revue Orient Stratégique est donc avec nous.
- Cher David, merci d'être avec nous.
- Je vous propose donc d'écouter tout d'abord Emmanuel Macron.
- Ce matin, depuis Singapour, il justifie sa vision sur la reconnaissance d'un État palestinien qui n'est pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique.
- La création d'un État palestinien consécutive à la libération des otages, à la démilitarisation du Hamas, à la non-participation du Hamas dans celui-ci, à la réforme de l'autorité palestinienne, mais d'un État palestinien qui reconnaîtra Israël, son droit à vivre en sécurité, et la création d'une architecture de sécurité dans toute la région, sont le seul aboutissement souhaitable pour la sécurité de tous.
- Philippe Bilger.
- Alors, bien sûr, il y a la barbarie du 7 octobre, incontestable et terrible.
- Je ne méconnais pas non plus la responsabilité, la responsabilité du Hamas dans une manière dont ils ont tout fait pour que parfois, il y ait confusion entre les victimes et les militants, ou les miliciens, si j'ose ce terme.
- Je sais que le Hamas a tout fait pour que des victimes soient touchées alors qu'elles auraient pu ne pas l'être si on ne les avait pas dissimulées dans des endroits où, naturellement, Israël n'aurait pas songé à bombarder.
- Mais une...
- Et une fois que j'ai dit cela, j'avoue que je trouve que la politique du président Macron dans le domaine international, et notamment à l'égard d'Israël, me semble-t-il, est relativement irréprochable.
- Je veux dire par là que je ne crois pas, mais avec beaucoup de modestie, qu'il soit pertinent de parler de devoir moral à propos d'une situation internationale, intolérable, insupportable, et qu'on imagine aujourd'hui insoluble.
- En revanche, je crois, avec mes ignorances et mes limites, que c'est en effet une exigence politique.
- Parce que je ne vois pas d'autre solution à court terme, éliminons cela, à moyen ou à long terme, que la reconnaissance d'un État palestinien dont l'existence devra être imposée, me semble-t-il, à l'État d'Israël.
- David Rigaud-Lerose, une fois très bien rappelé finalement par Philippe Bilger, vous nous l'avez dit, les conséquences de la déclaration du président sont assez importantes, on l'a dit, Israël notamment s'est insurgé, ça a une vraie portée ce qu'il a dit ce matin ? Oui, alors ce n'est pas totalement une surprise, d'abord ça renvoie à une position française traditionnelle d'équilibre, de manière générale, simplement qui est particulièrement difficile dans le contexte actuel, c'est une évidence par rapport à des décennies, précédentes, mais le 28 mai 2024, il avait évoqué cette possibilité en disant que la France était totalement prête à reconnaître un État, que ce n'était pas un sujet tabou, je cite sa déclaration à l'époque, mais que ça devrait venir à un moment utile et pas sous le coup de l'émotion.
- Et c'est là, est-ce que c'était utile maintenant ? Justement, là il se trouve que le contexte a considérablement évolué, parce qu'on arrive à 600 jours de guerre, la situation à Gaza est une catastrophe absolue, qui est reconnue effectivement et qui suscite, d'innombrables réactions, et il...
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