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Par avec Lisa Kamen Hirsig

Les évaluations sont-elles un bon indicateur du niveau de nos élèves ?


Une semaines après la rentrée scolaire, plusieurs syndicats -Snuipp-FSU, CGT Éducation et Sud éducation- ont déposé un préavis de grève ce mardi pour réclamer de meilleures conditions de travail, dénoncer la politique du "choc des savoirs", mais surtout la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2. On en parle avec Lisa Kamen Hirsig, enseignante, auteure de "La grande garderie" (éd. Albin Michel).
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
- Une première grève, une semaine après la rentrée.
- Plusieurs syndicats enseignants appellent à se mobiliser.
- Aujourd'hui, ils s'opposent notamment aux évaluations nationales en primaire.
- C'est la seule fois de l'année où les enseignants peuvent comparer les résultats de leurs élèves à tous les autres élèves de France.
- Les évaluations nationales, c'est une des premières pierres de la mise en place du choc des savoirs et du tri des élèves.
- Les syndicats aiment toujours prêter des mauvaises intentions au ministère, mais là, pour le coup, ça n'existe pas.
- Mais il y aura peut-être ultérieurement un appel à boycotter la transmission des résultats.
- Les enseignants du primaire sont donc en grève aujourd'hui.
- Une semaine après la rentrée, les syndicats dénoncent la mise en place des évaluations obligatoires des CP.
- Selon eux, ces tests servent à catégoriser les élèves, à surveiller les enseignants et à détourner l'attention de véritables problèmes comme le manque de ressources dans l'éducation.
- Alors parlons vrai.
- Et pensez-vous que le niveau des élèves s'est amélioré ou s'est effondré ces dernières décennies ? Est-ce que les classements internationaux comme PISA ne montrent pas que notre système éducatif va de mal en piller à cette question ? Les évaluations sont-elles un bon indicateur du niveau de nos élèves ? Vous dites oui à 53%.
- Vous voulez réagir et on ne vous notera pas.
- C'est le 0826 300 300.
- On va vous évaluer.
- En revanche, Lisa Kamen-Hirzig est avec nous, enseignante chroniqueuse au point au Figaro et à Marianne et auteur de ce livre « La grande garderie » publié.
- C'est chez Albin Michel.
- « La grande garderie », on a l'impression que ce sont les vraies voix.
- Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
- Plus sérieusement, Philippe, encore...
- Alors, comme je me sens nettement mieux qu'hier, ma chère Cécile, je vais pouvoir reprendre mon ton habituellement réactionnaire.
- Vous parlez de Philippe ? Je suis tout de même très étonné par le fait que, non pas par la grève, elle arrive assez régulièrement, mais par le fait que des notions qui m'apparaissent évidentes, par rapport à une certaine conception du passé scolaire, autorité, évaluation nationale, d'âme primaire, même si Jean-Michel Blanquer ne parle pas seulement de pizza, il parle d'un autre système d'évaluation qui lui donnait des quitus pour le primaire, je trouve invraisemblable, mais j'attends avec impatience, et la réponse qui me sera donnée, que des valeurs fondamentales, évaluation nationale, je finis là, va être capitale pour le présent, va permettre de comparer les diverses expériences sur la France scolaire pour préparer encore mieux le futur.
- Je ne vois pas au nom de...
- Alors, bien sûr, ah oui, mais ça va donner du travail.
- Bien sûr, ça détourne des vrais problèmes.
- Tout ça, c'est du vent.
- J'en ai assez de ces argumentations qui sont toujours les mêmes.
- Moi, honnêtement...
- Honnêtement, ancien d'HEC.
- Moi, je dois tout à l'école républicaine, de manière générale.
- J'ai fait toute ma scolarité dans le public, et donc j'ai eu des profs incroyables depuis presque la maternelle, si j'ose dire.
- Donc, moi, je n'ai rien à reprocher à ce système de manière générale.
- Néanmoins, c'est vrai que l'égalité, c'est quelque chose auquel je suis quand même très attaché.
- Moi, je viens d'un milieu très modeste, et on a pu, avec d'autres personnes de ma fratrie, faire des super parcours grâce à cette école gratuite républicaine, encore une fois.
- Je pleure.
- Non, mais ce que je veux dire, c'est que ça fonctionnait.
- Donc, pas si...
- Pas si mal, puisque, manifestement, ça veut dire que plusieurs milieux sociaux pouvaient être brassés et avoir des chances comparables, en tout cas, un minimum.
- Donc, je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui.
- Moi, je ne suis pas dogmatique.
- Donc, moi, ce qui m'intéresse dans ce genre de situation, d'expérimentation, c'est si vraiment ça marche ailleurs, si on a déjà fait des tests, des comparaisons.
- Voilà, si c'est une bonne idée, allons-y.
- Si ce n'est pas une bonne idée, ne le faisons pas, tout simplement.
- Joseph Touvenel.
- Ce qui est extraordinaire dans ce débat, c'est que les évaluations, ce n'est pas nouveau.
- Ça fait des années qu'il y a des...

Transcription générée par IA

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