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Par avec Sylvain Maillard

Avec Sylvain Maillard, député de Paris et Président du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale


Sylvain Maillard, député de Paris et Président du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.

Jean-Jacques Bourdin avec Sylvain Maillard

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"Marche contre l'antisémitisme, marche civique, un succès pour la République ?"

Jean-Jacques Bourdin :  Il est 8h33, c'est un moment que vous retrouvez tous les jours, que vous aimez, et je vous remercie d'être de plus en plus nombreux d'ailleurs à écouter, ou à regarder ce moment, cet interview politique entre 8h30 et 9h00 sur Sud Radio. Ce matin, nous recevons Sylvain Maillard, député de Paris, président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale. Sylvain Maillard, bonjour.

Sylvain Maillard : Bonjour Jean-Jacques Bourdin.

Jean-Jacques Bourdin :  Merci d'être avec nous. Alors, 70 rassemblements dans toute la France hier, 182 000 personnes selon les préfectures de police dans toute la France, 105 000 personnes à Paris, marche contre l'antisémitisme, marche civique, un succès pour la République ?

Sylvain Maillard : Oui, c'est un succès pour la République, en tout cas c'est un sursaut. Nous avons défilé hier, pour la République, contre l'antisémitisme. C'est une manifestation qui s'est organisée en très peu de temps, à un appel de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet, à l'appel deGérard Larcher, le président du Sénat, en très peu de temps, et moi je suis extrêmement satisfait de voir autant de Français, partout en France, à Paris bien sûr, mais partout en France, des Français qui se sont mobilisés en disant stop, stop à l'antisémitisme. On sait ce que c'est que l'antisémitisme. L'antisémitisme c'est le début du délitement de notre République. C'est quelque chose de parfaitement identifié. Nous devons dire non, nous devons dire stop. Je crois que c'est un sursaut fort ce qui a été fait hier par les Français.

"L'antisémitisme est le délitement de notre République. On a dit stop."

Jean-Jacques Bourdin : Une marche est maintenant une démarche, disait hier le président du Sénat. Et maintenant, quelle suite faut-il donner à cet événement ?

Sylvain Maillard : Maintenant, surtout, je pense que ça doit être dans la conscience de chacun de nos concitoyens, un marqueur, dire ça c'est inacceptable. Nous ne devons pas l'accepter. Nous devons pas accepter l'antisémitisme. Nous l'avons remis hier au premier plan en disant que ce n'est pas une haine comme les autres, ce n'est pas des actes comme les autres, l'antisémitisme est le délitement de notre République. On a dit stop. Et comme d'habitude, mais probablement plus fort, probablement plus partagé, nous le dénoncerons à chaque fois qui se produit.

Jean-Jacques Bourdin : Stop à l'antisémitisme, stop à tous les racismes, Sylvain Maillard. Et pourtant, hier, en regardant les rassemblements, en regardant les défilés, j'ai vu peu de jeunes, j'ai vu peu de membres de la diversité, entre guillemets. J'ai vu une population blanche. J'ai vu, pas vous, Sylvain Maillard. Est-ce qu'il n'y a pas une France fracturée aujourd'hui ?

Sylvain Maillard : J'ai vu des citoyens venir défiler à l'appel de la présidente de l'Assemblée nationale, à l'appel du président du Sénat, qui est venu manifester et dire stop à l'antisémitisme. Est-ce que nous devons continuer cette éducation ? Oui, vous avez raison. Est-ce que nous devons encore plus parler à la jeunesse ? Oui, vous avez raison. Je pense qu'il y a des propos qui sont tenus, d'ailleurs, qu'on voit sur les réseaux sociaux, qui sont plutôt souvent plus occupés par la jeunesse, qui sont inacceptables, parfois par bêtises, parfois par manque de culture, peut-être. En tout cas, c'est notre rôle, nous, responsables politiques, responsables associatifs, de dire que l'antisémitisme, ce que c'est, le redire. Vous savez, moi, il y a quelques... Oui. Rappelez-vous, en 2019, j'ai proposé une résolution à l'Assemblée nationale pour définir ce qu'était l'antisémitisme. Décembre 2019. D'ailleurs, ça avait fait couler beaucoup d'encre, où je disais l'antisionisme est une forme d'antisémitisme. Rappelez-vous de ça. C'est très difficile de la faire adopter, parce que ça avait suscité un débat profond, y compris dans notre hémicycle. Trois ans plus tard, personne ne la contesterait. Elle est fille, bien sûr, mais personne ne la contesterait en France.

"Oui, mais on peut combattre et on doit combattre l'antisémitisme."

Jean-Jacques Bourdin : L'antisionisme, c'est de l'antisémitisme ?

Sylvain Maillard : Et donc, on voit qu'à un moment, l'éducation est importante, et de dire les mots, dire ce qu'est. Oui, l'antisionisme est une forme d'antisémitisme.

Jean-Jacques Bourdin : Est-ce qu'on peut se battre contre l'antisémitisme ? Est-ce qu'on peut se battre contre cette forme de racisme, tout en désapprouvant la politique conduite par le gouvernement israélien ?

Sylvain Maillard : Jean-Jacques Bourdin, si on prend juste une minute, l'antisémitisme... Vous savez, j'ai présidé le groupe d'études sur l'antisémitisme lors de la dernière législature. L'antisémitisme est une haine, vous avez raison, mais elle est différente du racisme. Le racisme, c'est un sentiment de supériorité. L'antisémitisme, c'est un sentiment d'infériorité. C'est pour ça qu'il est génocidaire. C'est pour ça qu'il est encore plus dangereux. Et donc c'est pour ça qu'il est le ferment du délitement de notre République. Il faut le combattre partout. C'est un sentiment humain, l'antisémitisme. Comme le racisme, ce sont des sentiments humains qui sont en nous et qu'il faut combattre en permanence. Donc oui, il faut aller vers la jeunesse et leur dire que c'est un sentiment qui est inacceptable.

Jean-Jacques Bourdin :  Oui, mais on peut combattre et on doit combattre l'antisémitisme. On est bien d'accord, Sylvain Maillard. On n'est pas obligé parallèlement d'approuver la politique conduite par Benjamin Netanyahu.

Sylvain Maillard : Bien sûr, mais c'est... Vous savez, tous ceux qui ont été contre...

Jean-Jacques Bourdin : Je veux dire, la limite entre l'antisionisme et l'antisémitisme est difficile à établir. (...)

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