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Par avec Boris Vallaud

Avec Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe PS à l'Assemblée Nationale


Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, est l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
Les invités

Les grands acteurs de la vie politique s'expriment au micro de Jean-Jacques Bourdin. Retrouvez " L'invité politique" chaque matin à 08h30 sur Sud Radio et en podcast.

Jean-Jacques Bourdin avec Boris Vallaud

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 5 premières minutes de votre émission :

"C'est ce qu'a dit la présidente de l'Assemblée nationale, qui est à l'initiative de cette marche, vous n'aura pas échappé qu'elle l'ait devenue un peu..."

Jean-Jacques Bourdin : Bonjour, bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous le matin, vous avez l'habitude de retrouver entre 8h30 et 9h notre invité politique, femme ou homme, et ce matin nous recevons Boris Vallaud qui est député socialiste des Landes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Boris Vallaud bonjour, (bonjour,) merci d'être avec nous, nous allons aborder évidemment tous les sujets d'actualité, je vais commencer avec cette marche initiée par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet le président du Sénat, Gérard Larcher, marche dimanche à Paris. Alors avec les écologistes et les communistes, vous avez appelé à participer à cette marche de dimanche contre l'antisémitisme entre l'Assemblée nationale et le Sénat, marche civique pour un rassemblement qui ne sera pas politique. Boris Vallaud, si j'ai bien compris, c'est une marche civique.

Boris Vallaud : C'est ce qu'a dit la présidente de l'Assemblée nationale, qui est à l'initiative de cette marche, vous n'aura pas échappé qu'elle l'ait devenue un peu... Je ne doute pas que vous allez y venir, mais l'objet, l'objet qu'il faut jamais perdre de vue, l'objet principal, c'est la lutte contre l'antisémitisme et le combat jamais achevé contre ce fléau mortel de la fraternité, de la République, du droit, de l'humanité. Et ça je veux le dire avec force, c'est-à-dire que dimanche, celles et ceux de nos compatriotes qui se joindront à cette marche, eh bien seront là pour ça, pour dire que ça n'est pas l'affaire des seuls français de confession juive, que c'est notre affaire à tous et que c'est dans cette commune humanité, dans le respect des principes qui nous fondent aussi comme République, comme démocratie, comme état de droit, que nous serons côte à côte.

"Un cordon républicain, c'est-à-dire nous ne voulons pas marcher avec le rassemblement national, nous allons organiser un cordon républicain."

Jean-Jacques Bourdin : Boris Vallaud, unité nationale, fraternité, voilà les mots que vous employez, que d'autres emploient, mais que tout le monde n'emploie pas. Unité nationale, par exemple, vous dites, vous dites nous allons organiser un cordon, un cordon républicain, c'est-à-dire nous ne voulons pas marcher avec le rassemblement national, nous allons organiser un cordon républicain. Comment allez-vous procéder ? Comment allez-vous faire ? Vous allez défiler en tête, laisser le rassemblement national derrière ?

Boris Vallaud : D'abord dire que ce rassemblement contre l'antisémitisme, il est malheureusement rendu nécessaire par la réalité de l'antisémitisme. Vous avez comme moi observé, non mais disons-le quand même avec netteté, vous avez observé comme moi qu'il y a une explosion du nombre des actes antisémites. Evidemment récemment, mais au long court, il y a une augmentation qui doit nous préoccuper. Donc l'antisémitisme, ça n'est pas une abstraction et il y a des partis qui, dans leur histoire, ont été du côté des antisémites. On n'a jamais combattu l'antisémitisme avec l'extrême droite, mais le plus souvent depuis l'affaire Dreyfus, contre elle. Et cet héritage, il est celui du rassemblement national qui ne s'en départit pas, si j'en crois à son président, qui doutait que Jean-Marie Le Pen fût antisémite, alors qu'il a été, à de nombreuses reprises, condamné pour cela. Et quand on n'est pas capable de reconnaître un antisémite, c'est que je ne suis pas certain qu'on soit capable de reconnaître ce qu'est l'antisémitisme.

Jean-Jacques Bourdin : Mais Marie Le Pen a rompu avec son père sur ce sujet.

Boris Vallaud : Eh ben écoutez, je n'en suis pas tout à fait certain. Elle racontait, je me souviens, il y a quelques années, la relation de son père à la guerre et cette espèce de regard singulier qui était le sien, finalement, pour euphémiser ce qu'avaient été ses propos. Je crois qu'il faut le dire avec netteté. Alors ce cordon républicain, c'est aussi de dire que il ne peut pas y avoir de faux sur ce sujet-là. Il est trop sérieux. C'est la position du Parti socialiste. Vous l'avez dit, j'ai entendu hier soir à la fois Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, qui ont dit eux-mêmes qu'ils ne défileraient pas avec le rassemblement national. Et l'affaire est trop sérieuse pour, j'allais dire, instrumentaliser cette question de l'antisémitisme. Vous savez ce qu'il y a d'insupportable, et moi ce qui me révolte, et je veux revenir à ça, c'est qu'aujourd'hui on a des Français de confession juive. Moi j'ai des copains, j'ai des amis qui me disent, on a la trouille. Je vais vous dire, ça m'est insupportable et ça doit nous être insupportable.

"Est-ce que vous pensez qu'ils ont plus peur des militants d'extrême droite aujourd'hui ou du rassemblement national que des islamistes, Boris Vallaud ?"

Jean-Jacques Bourdin : Mais la trouille, oui, je comprends. Évidemment, nous l'entendons, nous l'entendons, nous entendons les témoignages.

Boris Vallaud : Et ça se transforme aussi en acte et parfois en passage à l'acte, vous vous rendez compte ?

Jean-Jacques Bourdin : Oui, les Juifs français ont peur. Les Français juifs ou les Juifs français, comment on voudra ?

Boris Vallaud : Et ben moi je me résous pas à ça. Oui, je crois que personne ne doit s'y résoudre.

Jean-Jacques Bourdin : Mais de qui ont-ils peur ? Est-ce que vous pensez qu'ils ont plus peur des militants d'extrême droite aujourd'hui ou du rassemblement national que des islamistes, Boris Vallaud ?

Boris Vallaud : Mais je crois qu'ils ont peur de tous les antisémites, quel que soit leur visage, quelle que soit leur façon de procéder. Je vais vous dire, malheureusement, l'antisémitisme est une chose bien partagée. (...)

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